Mémoires d'une toute petite queue

Jeudi 24 avril 4 24 /04 /Avr 06:35

On a sonné… - A cette heure-ci !… Qui ça peut être ?… Ca a insisté… Mathilde a enfilé un peignoir… Jasmine s’est réfugiée sous les draps… - Ben va ouvrir !… C’était Jessica… - Salut !… Je dérange ?… Oui, hein !… On m’attendait pas… Elle est où ?… Tu vas me la chercher ?… Faut que je lui parle… Et je veux pas le voir l’autre… Dans la chambre Mathilde a écarquillé les yeux… - Hein !… Jessica !… Mais qu’est-ce qu’elle fait là ?… Oui, ben fous-la dehors !… J’ai rien à lui dire… Et puis si, tiens !… Je vais régler le problème… Une bonne fois pour toutes… Il y a eu de brefs éclats de voix… La porte a claqué… - Voilà… Ca y est !… Elle nous emmerdera plus… Et elle a posé sa tête contre la poitrine de Jasmine…

 

Le problème n’était pas réglé… Pas pour Jessica en tout cas qui, le lendemain, à la première heure, surgissait au magasin… - Elle n’est plus elle-même, c’est clair… Elle est dans un état second… Il l’a complètement ensorcelée… Je la sens en danger… Et grave… Pas toi ?… Oui, oh toi, de toute façon… En tout cas, moi, ça mettra le temps qu’il faudra, mais je repars pas sans elle… Pas question que je la laisse entre les griffes de cet espèce d’abruti… 

 

Estelle a surgi au moment où, agenouillé, je donnais le dernier tour de clé à la porte du magasin… - Ca devient une manie d’arriver comme ça à la fermeture… Me dis pas que t’as encore envie de faire pipi… - Non… Non… Ca va pour le moment… - De toute façon j’aurais pas rouvert… C’est l’heure de passer à table… Je vais au restaurant… Tu viens ?… Je t’invite… Elle m’a répondu d’un grand sourire…

 

Elle a reposé son verre… - Vous pouvez pas savoir comment je suis heureuse d’être là avec vous !… - Oui… Ca change du magasin, hein !… - Oh, mais c’est bien aussi là-bas… Drôlement bien même… Jamais j’aurais cru vivre ça un jour, moi !… Qu’une femme me fasse faire des tas de choses comme ça… Toutes celles qu’elle veut… Et que ce soit justement celles que j’ai dans la tête… Comme si vous lisiez en moi… Ca me fait peur même des fois… - Et un homme ?… Si j’avais été un homme ?… - Oui, ben alors là il y a jamais rien qui se serait passé… Jamais…

 

- Elle te l’envoie pas dire… Sauf qu’il y a forcément un moment où ça va coincer… Parce que vu le tour que ça prend entre vous elle va pas tarder à vouloir autre chose… Et qu’il faudra que tu sois vraiment très très fort pour qu’elle se rende compte de rien…

 

 

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Lundi 21 avril 1 21 /04 /Avr 05:42

Au téléphone Jessica était furieuse… - Tu pourrais me tenir au courant de ce qui se passe quand même !… Je n’ai aucune nouvelle d’elle… Pas un mot… Pas un appel… Rien… Je suis morte d’inquiétude, moi !… Elle est où ?… Toujours chez toi ?… - Toujours… Oui… - Et elle s’envoie toujours en l’air avec l’autre abruti ?… - Peut-être… Je sais pas… Je surveille pas ce qu’elle fait… - Tu te fiches de moi ?… Et qu’est-ce qu’elle te dit ?… Elle parle pas de rentrer ?… - Non… - Mais enfin c’est invraisemblable ça… Elle a laissé toutes ses affaires ici… Elle a pas démissionné de son boulot… Soi-disant qu’elle partait quelques jours… Pour faire le point… Pour savoir où elle en était… Où on en était toutes les deux… Ca va faire un mois… Et depuis silence radio… Avoue que j’ai quand même droit à des explications, non ?… Alors tu peux lui dire de ma part qu’elle a intérêt à m’en donner… Et sans tarder… Sinon je monte les chercher moi-même… Et je vais pas faire le voyage à vide…

 

- Des explications ?… Quelles explications ?… J’ai été assez claire il me semble… Et si elle est pas capable de regarder la vérité en face, s’il faut qu’elle se fasse un film sur nous qu’est-ce que j’y peux, moi ?… Bon… Mais qu’elle y vienne !… Qu’elle y vienne… Je peux te dire qu’elle va être reçue…

 

C’était l’heure de pointe du samedi… Six ou sept femmes déambulaient entre les rayons, hésitaient, allaient essayer, revenaient… Estelle a passé la porte, s’est approchée de la caisse tout sourire… La gifle – une gifle généreuse, lancée à toute volée, – l’a cueillie par surprise… - Ca, c’est pour la façon inqualifiable dont tu t’es comportée l’autre jour… Des regards amusés se sont posés sur elle, s’y sont attardés tandis qu’elle se frottait la joue… Deux jeunes femmes ont échangé quelques mots à voix basse, ont gloussé sans la quitter des yeux… Elle s’est enfuie…

 

Elle est revenue en fin d’après-midi… - Alors ça t’a plu ?… - Oh oui, oui !… Je m’y attendais pas en plus !… - Tu as eu très honte ?… - Ben devant tous ces gens !… Mais vous savez ce qui me fait le plus honte ?… C’est que vous sachiez, vous, comment j’aime ça avoir honte…

 

Véronique tenait à me prévenir suffisamment tôt… - On signe définitivement le 12… J’y serai le 10… Si tu pouvais t’arranger pour venir aussi vers cette date-là qu’on puisse se voir et discuter un peu… A condition que ma belle-mère nous en laisse le loisir… Parce qu’elle me surveille comme le lait sur le feu et qu’elle se méfie de toi, c’est rien de le dire… J’en ai besoin pourtant… J’ai besoin de ton regard sur ce que je vis, sur ce que je ressens… Elle m’a « prise en mains » pour m’obliger à mûrir et à me comporter en adulte responsable et je lui suis, la plupart du temps, infiniment reconnaissante de ce qu’elle fait pour moi… La plupart du temps… Parce qu’il m’arrive aussi d’avoir de violentes crises de rebellion qui, si elles ne se manifestent pas à l’extérieur, ne m’en ravagent pas moins à l’intérieur… Dans ces moments-là je me hais… Je me hais de la haïr alors qu’elle me donne tant… Quand, mais quand cesserai-je d’être cette adolescente éternellement révoltée contre une autorité qui lui est nécessaire et qui s’exerce pour son bien ?… Mais, en même temps, il y a une petite voix en arrière-fond que je n’arrive pas à faire taire, qui me susurre obstinément que j’ai raison, que personne n’a le droit de me contraindre malgré moi à quoi que ce soit… De m’interdire quoi que ce soit… Une petite voix qui m’ordonne de reprendre et d’affirmer ma liberté… Ca se chamaille et se déchire tant que ça peut en moi… Et je ne sais pas… Je ne sais plus… Je suis perdue…

 

- Sa liberté ?… Mais elle peut la reprendre quand elle veut sa liberté… Personne ne l’en empêchera… Personne ne la retiendra… Même pas Pierre-Antoine… Seulement elle ne le fera pas… Elle ne le fera jamais… Elle va se contenter de jouer tant et plus avec l’idée et ça lui suffira… Libre Véronique ?… Elle serait complètement désemparée et n’aurait rien de plus pressé que de se mettre en quête d’une aile protectrice à l’abri de laquelle aller se réfugier…

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Jeudi 17 avril 4 17 /04 /Avr 06:10

- Mais si, tu vas le faire, mais si !… - Et si quelqu’un rentre ?… - Bien sûr que quelqu’un peut rentrer… A tout moment… Ou passer sur le trottoir, s’arrêter devant la vitrine et jeter un œil à l’intérieur… C’est ce qui fait tout l’intérêt de la chose… - Je peux pas garder au moins ma culotte ?… - Ah ben non !… Non… Rien… Toute nue… C’est pas drôle sinon… Allez, vas-y !… Elle s’est bravement lancée, jetée sur le premier article venu et précipitamment réfugiée à l’intérieur de la cabine… - Oui, pas mal… Pas mal pour un début… Mais faut pas courir comme ça… Faut prendre tout ton temps… Posément… Allez, on recommence… Et tu vas plus loin cette fois… Jusqu’au bac là-bas… Elle l’a fait – un peu plus lentement – sans tourner la tête ni à droite ni à gauche… Elle est revenue…- Vous voyez… J’y arrive… - Presque… Tu marches encore beaucoup trop vite… Et puis prends ton temps pour choisir… Comme si tu étais habillée… Hésite… Compare… - Comment c’est stressant !… - C’est justement là qu’est le plaisir, non ?… Allez, jusqu’au fond du magasin cette fois…

 

C’est là qu’elle se trouvait, en arrêt devant un étalage de petites culottes quand la porte s’est ouverte… C’était Mathilde… Mathilde à qui j’ai aussitôt fait un signe de connivence, un doigt sur les lèvres… A qui j’ai discrètement murmuré… - Chuuut… On ne se connaît pas… Fais la cliente… Elle est entrée dans le jeu sans comprendre… - Je peux faire un tour ?… Jeter un œil ?… - Bien sûr… Allez-y !… Et elle s’est coulée entre les portants… - Mais… Qu’est-ce que c’est que ça ?… Ca, c’était Estelle qui s’était d’abord dissimulée tant bien que mal, en l’entendant entrer, derrière un mannequin en carton publicitaire, et qui, en la voyant approcher, battait rapidement en retraite… J’ai soupiré… - C’est pas vrai !… C’est pas vrai qu’elle a recommencé… Je me suis levé, dirigé vers la cabine dont j’ai écarté le rideau… Tu te rhabilles, toi !… Tu te dépêches de te rhabiller et tu dégages… Je veux plus te voir ici, espèce de sale petite dégoûtante… Excusez-la, Madame !… Excusez-la !… J’ai beau avoir l’œil… Elle arrive toujours à ses fins… Quitte à se déshabiller  entre les rayons dès que j’ai le dos tourné… Elle est passée devant nous les yeux baissés, s’est éloignée sans se retourner sur sur le trottoir…

 

- Pourquoi tu l’as virée ?… C’était pas bien méchant… Et ça te donne l’occasion de te rincer l’œil… Elle est pas mal foutue en plus… - Oh, elle reviendra… Son grand plaisir, c’est d’avoir honte… Alors je le lui offre chaque fois qu’une occasion se présente… - Et t’en profites allègrement au passage… C’est de bonne guerre…
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Lundi 14 avril 1 14 /04 /Avr 05:41

Quand Estelle est arrivée j’étais en train de fermer… - C’est trop tard ?… - Pour toi c’est jamais trop tard… - Non… Non… Je veux pas vous retarder… Je reviendrai demain… Je voudrais juste… J’ai tellement envie de faire pipi… - Eh ben viens !… - C’est où ?… Vite, s’il vous plaît… Ca presse vraiment… - Mais non… Pas tant que ça… Tiens, regarde… Regarde ce que j’ai reçu ce matin… C’est mignon comme tout, non, tu trouves pas ?… - Si, mais… - Essaie-le !… Je suis sûr que ça te va à ravir… - Après… Après… Je peux plus me retenir là… Je vais faire dans ma culotte… - Il y en a pour deux secondes… Elle s’est brusquement décidée, a couru vers la cabine où elle s’est déshabillée en toute hâte… Elle m’a arraché le shorty des mains, s’est figée, a murmuré… - Je peux pas… Je peux plus… Debout, les jambes légèrement écartées… - Oh, la grande dégoûtante !… Faire ça ici… Comme ça… Tu n’as pas honte ?… Dru… Interminable… - Sale petite pisseuse !… Tu aurais pu te retenir quand même… De la tête elle a fait signe que non… - On peut toujours quand on veut… Encore quelques gouttes… Ca s’est arrêté… Je l’ai attirée contre moi… Elle s’y est blottie, y est restée… - Comment je suis contente de vous avoir rencontrée, vous pouvez pas savoir… Vous comprenez tout, vous… Il y a pas besoin d’expliquer… Mes lèvres se sont posées sur les siennes… Elle ne s’est pas dérobée…

 

- A quoi tu joues là ?… Tu es complètement à contre-emploi, mon cher… Et quand on est à contre-emploi ça finit toujours, d’une façon ou d’une autre, par vous retomber sur le coin de la figure…

 

Dans sa lettre Véronique se confondait en excuses… - Ca faisait longtemps, hein !… Non, mais comment je t’ai laissé tomber !… J’ai honte… Mais tu sais, j’ai traversé une période vraiment pas facile… Des tas de questions se bousculaient dans ma tête… J’avais besoin d’y voir clair… Toute seule… Comme une grande… Sans interférences extérieures… Même pas toi… Si j’ai fini par m’y retrouver ?… Oui… Je suis bien dans ma vie… Apaisée… Sereine… Heureuse ?… Presque… Pierre-Antoine n’est ni meilleur ni pire qu’un autre… C’est un homme tout simplement… Avec ses qualités et ses défauts… Comme tout le monde… J’ai appris à faire avec… Je fais avec… Pour le peu que je le vois… Il voyage beaucoup… Pour ses affaires… Qui sont florissantes… Je ne vais pas m’en plaindre… Du coup c’est avec ma belle-mère que je passe le plus clair de mon temps… Une femme que j’avais très mal jugée… Que j’ai appris à connaître et à apprécier… Qui m’aide à mûrir… A mûrir, oui !… Parce qu’il faut bien que je me rende à l’évidence même si c’est vraiment pas facile : à bientôt quarante ans, je suis encore complètement immature… Prête à m’amouracher du premier venu, comme à quinze ans, sans me soucier de rien ni de personne… A céder à n’importe quelle impulsion… A n’importe quel désir… A n’en faire puérilement qu’à ma tête… A me mettre irrémédiablement en danger dès que se présente une occasion de le faire… J’ai besoin d’être cadrée… Sans doute – sûrement – ne l’ai-je pas suffisamment été quand c’était le moment… Elle me cadre… Bien… Dans mon intérêt… Elle est dotée d’une autorité naturelle à laquelle on n’échappe pas… A laquelle je n’ai pas envie d’échapper… Que je la remercie au contraire du fond du cœur d’exercer à mon endroit…

 

Eva a aussitôt proposé : - Tu veux la traduction, en français, de tout ce galimatias ?… Eh bien elle l’enferme dans sa chambre pour l’empêcher de courir… Elle a même fini par l’attacher sur son lit la nuit… Parce qu’elle se tirait par la fenêtre, quand tout le monde dormait, tellement ça la tenait… Elle se ramasse des fessées pour un oui ou pour un non… Elle obéit au doigt et à l’œil… Et ça lui convient très bien… Ce dont j’ai toujours été persuadée… C’est génétique chez vous… - Mais comment tu sais tout ça, toi ?… Tu revois Thibaud ?… - Un peu… Quelquefois… Par ricochet… Oh, mais Thibaud… Non… C’est Véronique que je vois… Et sa belle-mère… Une femme charmante… On s’est découvert une foule de points communs toutes les deux… Elles sont venues trois ou quatre fois ici… Et je suis montée trois ou quatre fois là-haut… - Mais tu m’as rien dit !… - Quand est-ce que tu comprendras enfin que c’est moi qui décide de ce que j’ai à te dire ou pas ?…

 

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Jeudi 10 avril 4 10 /04 /Avr 07:48

Véronique m’attendait à la gare en compagnie de sa belle-mère qui ne nous quittait pas d’une semelle… - Oui… Si on veut pas finir par avoir de sérieux problèmes il faut absolument régler la succession de grand mère et prendre une décision pour la maison… On est les deux seuls héritiers maintenant et il y a pas trente-six solutions : ou on la vend ou tu la gardes ou je la garde… - Ah non, non… On la vend pas… On y a trop de souvenirs… Et je me vois vraiment pas passer mes vacances ailleurs qu’ici… - J’avoue qu’à moi aussi ça me fendrait le cœur de la laisser partir… - Eh ben on la garde en indivision alors… Comme ça on y viendra quand on voudra… Elle a jeté un rapide coup d’œil à sa belle-mère, baissé la voix… - Oh moi, c’est pas demain la veille… Et, encore plus bas… Je t’écrirai, c’est promis… Je t’expliquerai…

 

Jessica m’a littéralement sauté dessus… - Elle est pas descendue avec toi, Mathilde ?… - Ben non… Non… Tu vois bien… - Quelle petite garce !… Quelle petite saloperie !… Elle est en train de se faire enfiler par l’autre espèce de demi-portion là-haut derrière mon dos, c’est ça, hein?… - Quand je suis parti elle l’avait seulement pas encore vu… - Et toi, con comme tu es, tu leur as laissé le champ libre… Tout ça pour une maison dont personne a rien à foutre… T’avais seulement pas posé le cul dans le train qu’ils s’envoyaient en l’air, tu parles !… Et quand je pense qu’ici devant moi, avec moi, elle a jamais voulu… Je le sentais venir le coup… Je le sentais depuis le début… Je te l’avais dit qu’il fallait que je garde un œil sur tout ça… Que ça sentait le roussi avec cette Jasmine… Qu’elle en était amoureuse Mathilde ça se voyait comme le nez au milieu de la figure… Sauf que ça durera pas… Je donne pas un mois avant qu’elle revienne me manger dans la main… Et alors là… alors là… Elle va me le payer… Je peux te dire qu’elle va me le payer…

 

C’est Eva qui m’a raccompagné à la gare… - T’es pris entre deux feux, toi… Si c’est pas trois… Je suis curieuse de savoir comment tu vas te sortir de tout ça… Parce que t’as vraiment pas la pointure… Et, pour compliquer encore la situation, t’es toujours amoureux de Mathilde… T’as jamais cessé de l’être… Non ?… Je me trompe ?…

 

Mathilde n’était pas à l’appartement quand je suis rentré… Elle a surgi au magasin le lendemain sur le coup de dix heures… - Ca va ?… Ca s’est bien passé ?… Je peux t’aider un peu si tu veux… Je l’ai aidée Jasmine hier… Toute la journée… On s’est super bien entendues… Et puis après… Après le soir on a…. Mais dis, je voudrais te demander quelque chose… Depuis le temps qu’on se connaît et tout ce qu’on a vécu tous les deux on peut se parler franchement… Alors voilà… Ca te ferait quoi à toi si je l’aimais Jasmine ?… - Tu l’aimes ?… - Non… Peut-être… Je sais pas… Je me demande… Tu réagirais comment ?… Tu m’en voudrais ?… - Ca se commande pas les sentiments… Et de toute façon entre Jasmine et moi il n’y a jamais rien eu de cet ordre-là… On s’apprécie… Beaucoup… On partage énormément de choses, mais on ne se doit rien… On ne s’est rien promis… Chacun sa vie… On n’a jamais envisagé autre chose… - Ca te ferait rien alors ?… - C’est pas le mot… Mais si vous devez être heureux ensemble… - Oh, on n’en est pas encore là… Il y a rien eu du tout… Enfin juste du cul… Mais elle, elle prendrait ça comment, tu crois, si je l’aimais ?… - C’est à elle qu’il faut poser la question… - Oui, ben alors là sûrement pas !… Je suis pas idiote… Je veux pas avoir l’air de me jeter à sa tête… Faut que ça vienne tout seul… Et toi, tu lui dis rien, hein, surtout !… Ca reste entre nous… - Tu attends quoi de moi au juste ?… Que je m’efface ?… Que je vous laisse tous les deux ?… - Oh non, non !… Au contraire… Pas maintenant… Pas tout de suite… Ca va sentir le coup fourré à plein nez sinon… Non… Que vous soyez exactement comme avant tous les deux… Avec moi en plus… De plus en plus en plus… Ensuite… Ensuite on verra…

 

Elle nous a longuement regardés, appuyée sur un coude, la tête dans la main… Et puis elle lui a caressé les seins, elle a pris sa queue dans sa bouche et elle a voulu… - S’il te plaît, Jasmine, s’il te plaît, j’ai trop envie… A quatre pattes, la tête dans l’oreiller, la croupe en l’air… - Derrière !… Fais-le moi derrière… J’aime trop ça… Elle a ondulé, sangloté, rugi et elle s’est paisiblement endormie entre nous…

 

- T’aurais tout donné pour ça, hein ?… Tu étais prêt à toutes les bassesses… Toutes les compromissions… Juste pour être un peu auprès d’elle… Mathilde… L’effleurer… La voir dans son plaisir… Comme avant… Comme quand vous vous donniez l’illusion d’être en couple… Mieux vaut Jasmine que Jessica, hein ?… Oui… Pour un temps… Parce que tu vas forcément finir sur la touche… Comme toujours…

 

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