Vendredi 1 septembre 5 01 /09 /Sep 07:05

Toujours d'aussi nombreuses visites... Merci à tous ceux qui passent me voir et à ceux qui me laissent quelques mots d'encouragement en commentaires ou en mail...

 

L A     P E T I T E     C U L O T T E

 

 

 

- Ca te coûte rien d’essayer!… Tu vas quand même pas passer ta vie avec des migraines comme ça à te taper la tête contre les murs !… Parce que je peux te dire que pour moi ça a été drôlement efficace… C’était tous les jours ou presque mes crises de colique hépatique… Et depuis rien… Pas une !… - Il te fait quoi ?… - Il cherche d’abord d’où ça vient… Avec son pendule… Il te le passe partout… Des pieds à la tête… Parce que c’est rarement là où tu as mal que ça siège… C’est presque toujours ailleurs… C’est pour ça que les médecins c’est rare qu’ils trouvent… Moi, c’était dans la nuque… Alors t’as qu’à voir !… Après, quand il sait où c’est, il te travaille là… Avec ses mains… Et ça te fait un bien !… Tout de suite tu le sens, tu peux pas dire le contraire…

 

 

Il l’a fait asseoir… Des migraines… Bon… Qui survenaient quand ?… Dans des occasions particulières ?… - Non… Non… Pas spécialement…. Ca durait depuis ?… - Deux ans… A peu près… Et elle n’avait pas songé à s’en préoccuper avant ?… - Si !… Si !… Mon médecin m’a fait suivre un traitement… Qui n’avait rien donné… Evidemment !… Elle avait quel âge?… - 39 ans… Elle avait des enfants ?… - Oui… Deux… Pas d’autres problèmes de santé ?…            - Non… Non… Aucun… - Bon… Venez avec moi… Dans une petite pièce attenante… - Vous allez vous déshabiller, vous allonger là et faire le vide en vous… Le plus possible… Je reviens d’ici une vingtaine de minutes… Et il a refermé la porte sur elle…

 

 

Elle s’est déshabillée… Le pull… Le pantalon… Elle s’est arrêtée… Est-ce qu’il fallait aussi enlever le reste ?… Il n’avait pas précisé… Oui… Sûrement il fallait… Il passait son pendule partout elle avait dit Emilie… Si les vêtements le gênaient ailleurs ils le gênaient là aussi… Forcément… C’était logique…

 

 

Elle a tout enlevé… Elle s’est allongée… Et elle a aussitôt été prise d’un doute… Et s’il fallait pas ?… Des petits bouts de tissu comme ça ne l’empêchaient sûrement pas de poser un diagnostic… C’était ridicule… Ca tenait pas debout… Elle s’est sentie nue… Terriblement nue… Plus nue que jamais toute seule dans cette petite pièce… Non, sûrement fallait pas… Elle s’est précipitamment relevée, elle a renfilé sa culotte et elle est retournée s’allonger…

 

 

Et s’il fallait quand même ?… C’était agaçant à la fin !… Comment savoir ?… Elle aurait l’air fine s’il fallait quand même… Elle l’imaginait…  Elle le voyait… Elle l’entendait… - Enlevez votre culotte… Avec son petit air supérieur… Il était imbuvable ce type en fait… Puant de suffisance… - Enlevez votre culotte !… Et c’est devant lui qu’il faudrait le faire… Ah non !… Non, elle n’allait sûrement pas lui offrir cette satisfaction… Et elle l’a à nouveau retirée, dissimulée, sur la chaise, sous ses autres vêtements…

 

 

C’était idiot… Complètement idiot… Elle allait se relever pour la récupérer quand… son pas dans le couloir… qui s’est rapproché… Il est entré…   - Oh, mais fallait garder votre culotte !… - Je savais pas, je… - On vous l’avait pas demandé… - Ben oui, mais… - Vous êtes la première… En quinze ans… Toutes les autres jusqu’ici elles l’ont toujours gardée…

 

Par François - Publié dans : regards.croises
Ecrire un commentaire - Voir les 6 commentaires
Mardi 29 août 2 29 /08 /Août 07:00

(suite et fin)

V E S T I A I R E S (4)

 

 

 

 

 

- Stéphane n’est pas là ?… - Ah non… Non… Stéphane n’est pas là… C’était Lambert… Tout sourire… - Tu m’offres un café ?… Ses yeux obstinément rivés à ma croupe tandis que je m’affairais dans le coin cuisine… - Merci… Il a longuement tourné sa cuiller dans sa tasse… - C’est pas souvent qu’on a l’occasion de bavarder un peu tous les deux… C’est dommage… - Pour qui ?…    - Au moins pour moi… Je t’observe souvent quand on est tous ensemble… Qu’est-ce tu peux t’emmerder !… - Moi, tu sais, la médecine… - Et moi donc !… Il y a quand même des choses plus importantes dans la vie… - Ah oui ?!… Quoi ?... - Le cul par exemple… - Nous y voilà… - T’es pas de mon avis ?… - Tout dépend ce qu’on entend par là… - Oh, il y a pas trente-six définitions possibles… Le cul c’est le cul… Il a vidé sa tasse d’un trait jusqu’au fond…

 

 

 

- Tu sais ce que je me demande ?… C’est ce qu’une fille comme toi peut bien fabriquer avec un type comme Stéphane… - Moi aussi par moments… - De toute façon tu n’es pas vraiment avec lui… Tu l’as jamais été… Ca se voit, tu sais !… Tu es si lointaine… Ailleurs… Là où tu n’as pas la moindre envie qu’on te rejoigne… Tu es où ?… A quoi tu penses pendant qu’ils débitent leurs petites histoires d’étudiants à la mords-moi-le nœud ?… - Et toi à quoi tu penses?… - Moi ?… Oh, moi, si je te le disais… - Dis toujours… - Tu l’auras voulu… Moi, je te regarde et je me dis que Stéphane ne sait pas la chance qu’il a… Je te regarde et j’essaie de te voir sous tes vêtements… Je te rêve… J’imagine que tu es ma toute première patiente… Que tu es dans mon cabinet… Que tu te déshabilles… Lentement… Si lentement… Tu as quoi, Julie, là sous ta robe en ce moment ?… Une culotte ou un string ?… - Là… maintenant ?… Rien… Rien du tout… - Si tu savais le nombre de fois où c’est comme ça - sans rien dessous - que, dans mes rêveries, tu as été auprès de moi… Un peu partout… Ici… Dans la rue… Mais au restaurant surtout… Souvent… On est tous les deux… Les gens aux tables autour ne savent rien… ne se doutent de rien… - Et en vrai ?… Ca te dirait en vrai ?… Il m’a regardé incrédule… - Si ça me dirait !… - Eh bien on y va alors !…     

 

 

 

 

 

 

C’était une grande et volumineuse enveloppe marron adressée à mon nom et barrée d’un grand PERSONNEL en lettres rouges dans le coin gauche… J’ai d’abord consciencieusement dépouillé tout le courrier de l’agence et puis je l’ai ouverte… Des photos… Des monceaux de photos… De moi… Rien que de moi… Derrière le comptoir… Dans la rue… Au bras de Stéphane… Au Supermarché… Et d’autres d’avant… Sur le campus… Dans le jardin de mes parents… Avec Coralie… Avec des gens d’alors… Dans des endroits d’alors… Ca remontait à… des années… Des années de photos… Et puis, tout au-dessous de la pile, c’était Lambert au restaurant avec moi l’autre soir…

 

 

 

Le téléphone a sonné… Lui… Evidemment… Lui… - Vous n’avez pas honte d’espionner les gens comme ça ?… - Je vous espionne pas… Sa voix… Oh, sa voix… - Je vous espionne pas… Je vous observe… Je vous regarde… Je vous garde… Tout le temps… Partout où c’est possible… Et j’attends… J’attends que vous vous le fassiez… Si vous saviez quel bonheur c’est pour moi chaque fois !… Vos lèvres qui s’entrouvrent… Vos yeux qui se perdent… Tout votre corps qui frémit… Je ne vis que pour ça… Que pour ces instants-là… Depuis 6 ans jamais vous n’avez été vraiment seule… Jamais… Nulle part… Avec personne… Où que vous soyez, quoi que vous fassiez, j’ai toujours trouvé une solution pour ne pas vous quitter des yeux… pour être là avec vous tout près… Toujours… Je suis votre mémoire… Je sais de vous des choses que vous avez oubliées… Que je vous rendrai le jour où vous en aurez besoin… Il vous suffira de demander… - Mais c’est complètement fou ça !… Jamais je me suis rendu compte de rien… Jamais… - Je sais être discret… - Mais vous êtes qui à la fin ?… Pourquoi moi ?… - A la fac vous faisiez partie de l’Association Sportive… Ce jour-là - c’était le 27 Mai - vous longiez la piste… Vous reveniez d’un match de hand-ball… J’étais en compagnie d’un maître nageur de mes connaissances qui vous a montrée du doigt… - Vise cette fille… Vise-la bien !… Je l’ai vue se branler… Dans les vestiaires… J’étais dans celui d’à côté… Et je peux te dire qu’elle faisait pas semblant… Ah, la garce, elle y allait de bon cœur !… Et tout a commencé pour moi…

 

 

 

Un client… J’ai raccroché…

 

 

 

 

 

 

    Les vestiaires, oui !… Ca avait commencé comme ça : on se prélassait au soleil sur un banc… Le square était désert… On avait relevé nos robes très haut sur les cuisses pour bronzer… Trois jeunes - trois lycéens - sont soudain apparus au détour d’une allée… On a vite rabattu pour relever encore plus haut - culottes à découvert - dès qu’ils ont eu dépassé le banc… On a fixé leurs dos… Juste au moment de disparaître il y en a un qui s’est retourné… Qui a vu… Les autres aussi se sont retournés… On a ri sous cape…

 

 

 

- Chiche qu’on le fait là !… - Chiche !… Et on a glissé nos mains dans nos culottes… Un type est passé en courant, à petites foulées, sans nous prêter la moindre attention… Le vieux un peu plus tard, lui, par contre, ça a été moins une… On a juste eu le temps… Il nous a longuement considérées d’un œil soupçonneux…

 

 

 

Comment ça rajoutait du piment de jouer avec le feu comme ça… De courir à tout moment le risque d’être surprises… On a recommencé… Dans les endroits les plus invraisemblables… On était constamment à l’affût pour en dénicher de nouveaux…

 

 

 

Mais notre terrain d’action de prédilection c’était incontestablement les vestiaires… Après l’entraînement du mardi soir… On saisissait n’importe quel prétexte pour traîner… Pour laisser aux autres filles le temps de s’en aller… Pour rester toutes les deux toutes seules… Et…

 

 

 

On était en relative sécurité : les garçons - qu’on entendait s’appeler, courir, chahuter aux alentours -  n’entraient jamais dans les vestiaires des filles… Mais on savait jamais… Il suffisait d’une fois… Dès qu’ils s’approchaient d’un peu trop près on se rajustait précipitamment, on faisait mine de mettre de l’ordre dans nos sacs… Ils passaient… On reprenait…

 

 

 

On venait tout juste de finir… On était en petite culotte, rouges encore du plaisir que l’on s’était offert… La porte s’est ouverte… On n’avait rien entendu venir… Il était grand, athlétique, vêtu d’un survêtement bleu… - Ah, mais il y a encore quelqu’un ici !… Qu’est-ce que vous fichez là vous deux ?… On a balbutié un vague : - On est restées à discuter… On allait partir… Il a haussé les épaules… refermé la porte… - D’un peu plus !… - Qu’est-ce qu’il était beau en tout cas !…

 

 

 

Les parois du vestiaire ne montaient pas jusqu’à l’arête du plafond… Il s’en fallait d’une bonne vingtaine de centimètres… Je l’avais fait remarquer, dès le début, à Coralie… - T’as vu la hauteur ?… Qui c’est tu veux qui monte jusque là-haut ?… De toute façon c’est toujours vide à côté… Il y a jamais personne… La preuve que si…

 

 

 

 

 

 

En bonne maîtresse de maison j’allais les accueillir les uns après les autres au fur et à mesure de leur arrivée… Lambert, je l’ai retenu, par la manche, une fraction de seconde, à l’entrée du séjour… - William… J’ai toujours pas de culotte… Il m’a lancé un clin d’œil…

 

 

 

Ils s’étaient déjà lancés dans l’un de ces débats stériles et vains dont ils avaient le secret… Sur la place de la femme dans la société… Pas moins… La mienne de place je l’avais trouvée… Sur le canapé… Juste en face de William…

 

 

 

Dumas en était convaincu : ce sont les femmes qui reflètent le véritable état moral d’une société… - Parce que - qu’on le veuille ou non - ce sont elles qui mettent les enfants au monde… Scaronni a tranquillement constaté… - En fait ce que tu veux nous dire c’est qu’il faut que les femmes soient vertueuses pour que tu puisses être sûr d’être le père de tes enfants… J’ai croisé les jambes et… le regard de William…

 

 

 

Stéphane a proposé d’élargir le débat… - Parce qu’on s’enlise là… On s’enlise… Non… La vraie question c’est celle de la responsabilité collective… C’est la société qui nous formate en fonction de l’intérêt qu’elle a à ce qu’on soit ceci plutôt que cela… Et comme elle est toute entière centrée sur le profit elle conditionne la femme à être à la fois consommatrice et produit de consommation… - Produit de consommation courante… Tout le monde a ri et Meissonnier a rougi en se demandant ce qu’il avait bien pu dire de si drôle… William gardait le regard obstinément fixé sur mes jambes… Je les ai lentement - très lentement - décroisées et recroisées… Encore plus haut…

 

 

 

- Alors plus une femme va avoir de personnalité et plus elle va se montrer capable de résister à la pression ambiante… Au fond le seul moyen qu’elle ait aujourd’hui de rester elle-même c’est de refuser de rentrer dans le jeu du sexe à tout va qu’on lui propose comme idéal… Scaronni a froncé les sourcils… - C’est bien la peine que tant de femmes aient lutté pour avoir la pleine maîtrise de leur corps et de leur désir… - Sans se rendre compte que c’était en définitive la pire des aliénations… - Ben voyons !… William m’a souri…

 

 

 

 

 

Sylvie Mercier a bondi… - Vous compliquez tout !… Vous compliquez toujours tout… Femme ou homme on n’est pas des animaux… On se respecte ou on ne se respecte pas… un point c’est tout…

 

 

 

William s’est levé… - Vous me faites chier… Vous me faites tous vraiment chier!… Si vous baisiez un peu plus - ou un peu mieux - vous seriez peut-être un peu moins cons… Je m’en vais, tiens !… Salut !…

 

 

 

Je l’ai raccompagné… Avant de refermer la porte sur lui j’ai relevé ma robe jusqu’au-dessus de la taille… 

 

 

 

 

 

 

C’était lui au téléphone… Tous les jours maintenant… - Alors ça y est !… - Quoi ?… - Stéphane est parti… - Vous savez vraiment tout, vous, hein !… Mais il est pas parti… C’est moi qui l’ai viré… - Je sais… C’est pas trop tôt… Depuis le temps que ça lui pendait au nez… - Comment je me sens bien !… Soulagée… Tellement soulagée… - J’ai vu !… Cette nuit que vous avez passée !… Toute entière dans le bonheur de vous… Mais pourquoi vous le faites plus ici à l’agence ?… C’est à cause de moi ?… Parce que, de toute façon, je suis toujours là, vous savez, quand vous le faites… Même ailleurs… J’étais là cette nuit… J’étais là dimanche, dans les bois, quand vous l’avez fait dans votre voiture… J’étais là mardi, chez vos parents, dans votre chambre de jeune fille… J’étais là jeudi, à midi, quand vous vous êtes réfugiée dans les toilettes du restaurant où vous avez vos habitudes… J’étais là le soir quand vous avez recommencé dans celles de la grande surface où vous faites ordinairement vos courses… Je suis là… Je serai toujours là… - Vous êtes le diable… C’est pas possible autrement…  - Non… Je suis ingénieur… Informaticien et électronicien…

 

 

 

 

 

 

Rien n’avait vraiment changé… A l’entrée le gardien nous a regardés passer, William et moi… Il ne nous a rien demandé… On a marché vers les vestiaires… Tout était désert… On a remonté le couloir… Presque jusqu’au bout… L’avant-dernière porte à gauche… Comme avant…

 

 

 

On est restés un long moment immobiles face à face… Et puis on a tiré un banc… On s’y est assis à califourchon les yeux dans les yeux… Longtemps…

 

 

 

Je suis allée sous ma robe… Je l’ai relevée… J’ai été nue… grande ouverte pour lui, abandonnée, béante… Il a sorti sa queue… Et on l’a fait… On s’est regardé le faire…  Bouton titillé, caressé, torturé à doigts avides, impatients, obstinés… Queue décalottée bien à fond… Bout laissé longuement à découvert, offert, à chaque va-et-vient…

 

 

 

Nous ne parlions pas… Nos regards se rencontraient, habités, intenses, se gardaient, se lâchaient pour retourner se poser en bas avec délectation, s’y attardaient… se reprenaient… se retrouvaient…

 

 

 

J’ai rentré deux doigts… Ses yeux se sont embrumés, assombris et il a giclé, éparpillé au hasard sur mes cuisses, sur ma robe, sur le banc… Je l’ai ramassé… Je m’en suis humectée, enduite, lissée pour gémir très doucement mon bonheur, la tête renversée en arrière, les paupières closes… Après on est restés un temps infini sans parler, sans bouger… Bien…

 

 

 

 

 

 

Le surlendemain les photos étaient au courrier… - Elles vous plaisent ?… Elles sont très réussies, non ?… - Oui… mais je voudrais vous demander quelque chose… William et moi on a décidé de se marier… en Octobre prochain… - Je sais… - Et on aimerait bien que vous soyez mon témoin…

Bonne journée à tous et à bientôt pour de nouveaux récits...

 

Par François - Publié dans : Plaisirs solitaires
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Lundi 28 août 1 28 /08 /Août 07:43

V E S T I A I R E S (3)

 

 

 

 

 

Le téléphone… Je n’ai pas retiré mes doigts… J’ai décroché… De l’autre main… - Allo… l’agence de voyages ?… Une voix chaude… sensuelle… caressante… - Oui… - Ca tombe bien… Je voudrais faire un voyage… Une voix profonde venue du ventre, des tripes, de très loin… - Vous avez choisi votre destination ?… - Oh alors ça !… Je m’en fous complètement… N’importe où… ca m’est égal… J’ai ri… - Vous au moins vous n’êtes pas compliqué… ça… on peut pas dire… - Choisissez, vous !… Vous avez l’habitude… Sa voix… Oh, cette voix !… Enveloppante… Pénétrante… - De décider à la place des clients ?… Non… c’est la première fois… - Il faut un début à tout… C’est pas possible, non, mais c’est pas possible une voix pareille… - Vous savez de quoi je rêve ?… De partir comme ça sans savoir où… L’Afrique… L’Amérique du Sud… Le Japon… J’imagine… Je visite dans ma tête… Je parcours des tas de paysages… Jusqu’au dernier moment, à l’aéroport, ça peut être n’importe où… Vous me trouvez un peu fou, non ?… - Non… Juste un peu original… Elle me rend dingue sa voix… Sous le bureau mes doigts s’activent, frénétiques, impatients… - Vous vous en occupez alors ?… - Oh, on va bien vous trouver quelque chose… Vous voulez y mettre combien ?… - Ca m’est complètement égal… - Pour une seule personne ?… - Oui… A moins que vous vouliez partir avec moi… - Vous me connaissez même pas !… - Ca… Vous en savez rien du tout !… - Vous êtes déjà client chez nous ?… - Non… Non… Mais je vous connais très bien… Si vous saviez les heures et les heures qu’on a passées ensemble tous les deux !… - Ah oui ?… Quand ça ?… C’était bon… Non, mais comment c’était bon… - Devinez !… - Mais j’en sais rien, moi !… Vous êtes qui ?… - Ah non !… Ce serait trop facile… Il faut que vous trouviez… Arrête !… Mais arrête !… Tu vas jouir… Si jamais quelqu’un rentre… - Réfléchissez !… Je rappellerai… Bientôt… Qu’il raccroche pas !… Non, qu’il raccroche pas !… - Attendez !… Attendez !… Je… Trop tard… Et j’ai joui, plaisir intense palpitant, toute enveloppée encore dans la chaleur de sa voix…

 

 

 

 

 

 

En fac j’ai couché… Avec Lionel… Avec Fred… Avec Jérôme… Avec Fabien… Avec Etienne… Avec plein d’autres… On couchait, Coralie et moi, avec tous ceux qui voulaient… Avec tous ceux qu’on voulait…On classait nos conquêtes, par ordre alphabétique, dans un petit répertoire… On les notait… Sévèrement… Et on se racontait… Tout… En détail… On se les prêtait… On comparait… On couchait…

 

 

 

Et on s’emmerdait… Et pas qu’un peu… C’était toujours pareil finalement !… Ils étaient tous pareils… Ils s’y prenaient tous pareil… A quelque chose près… On continuait quand même… On en essayait d’autres… On espérait… On attendait… On savait pas quoi… Quelque chose… De différent… D’exceptionnel… De ravageur… Qui nous laisserait ivres de volupté et de bonheur… Mais ça n’arrivait pas… Ca n’arrivait jamais…

 

 

 

C’était au tout début le meilleur quand ils te tournaient autour, que tu les regardais faire leur numéro pour t’avoir, que tu sentais leur désir de toi s’emballer, enfler, s’affoler jusqu’à ce qu’il n’y ait plus que ça qui compte pour eux… Toi… Et leur désir de toi… Qui te donnait envie à toi aussi… Qu’est-ce ça allait être cette fois !… C’était comme d’habitude… Comme toujours… Les mêmes gestes… Les mêmes mots… Jusqu’à la petite giclée finale qui les détachait et les ramenait en eux… Qui les faisait s’éloigner si vite…

 

 

 

- En fait un mec ça te gêne pour jouir… Plus qu’autre chose… C’est toujours à contretemps… Ca t’impose son rythme à lui… Non… Il y avait pas de doute : c’était bien mieux toute seules… Avec nos images… En s’inventant nos histoires… En les utilisant comme on voulait les mecs… En les mettant dans les situations qu’on voulait… On pouvait tout vivre toutes seules… Beaucoup mieux… Et on s’en privait pas…

 

 

 

 

 

 

Encore… Encore… Plus je le fais et plus j’ai envie… Ca a toujours été comme ça… Un coup d’œil à Stéphane endormi à mes côtés et je pars… Seule… Son hôpital… Madame Muller… La professeure Muller, chef du service de dermatologie… Elle parcourt rapidement la lettre du gynécologue… - Oui… Bon… Bon… Eh bien on va voir ça… Vous vous déshabillez - complètement - dans la cabine là… et vous passez dans la salle d’examen à côté…

 

 

 

Quand je pousse la porte… ils sont tous là… Tous… En groupe compact… Stéphane… Lambert… Scaronni… Valon… Gourdon… Dumas… Plus une douzaine d’autres que je ne connais pas… Je me fige, stupéfaite… Un petit cri et je m’enfuis… Je bats en retraite précipitamment vers la cabine… Derrière moi il y a quelques rires étouffés en sourdine… D’autres plus francs… La voix de Madame Muller me cloue sur place… - Eh bien !… Eh bien !… Qu’est-ce qui vous arrive ?… C’est juste un examen… Ca fait pas mal du tout… Vous êtes une grande fille quand même maintenant !… Quel âge vous avez ?… - 26 ans… - Eh bien alors !… Allez… Venez ici !… Et je reviens… Un pas… Deux… Cramoisie… Les yeux baissés… les bras ballants… - Bien… Alors cette jeune fille nous a été adressée par son gynécologue… Elle présente sur les petites lèvres une lésion cutanée sur la nature de laquelle il souhaiterait avoir notre avis… Nous allons voir si vous êtes capables de poser le diagnostic… Et elle me montre, bras tendu, la table d’examen…

 

 

 

Les pieds dans les étriers, je suis ouverte, offerte, béante… Leurs regards me fouillent, me pénètrent, m’envahissent… Je fixe la grosse lampe au-dessus de ma tête… La lumière crue m’étourdit, m’éblouit… Debout à côté de moi, Madame Muller se lance dans d’interminables considérations techniques… Et puis elle m’ausculte… Elle écarte, elle scrute, elle tâte sans ménagement… - Bon… Bon… Un cas intéressant… et assez peu courant… Alors à vous maintenant… Pas tous ensemble… Par petits groupes… Allez… Alors qui commence ?… Monsieur Lambert ?… Mais oui… Monsieur Lambert pourquoi pas ?… Lambert évidemment…

 

 

 

Et Lambert se penche, touche, palpe, insistant, tiraillant… fait semblant d’hésiter, recommence… Il en profite tant qu’il peut, le salaud !… Il hasarde un terme médical… - Pas du tout !… Vous n’y êtes pas du tout !… - Ah non ?… Et il y retourne… - Bon… mais ça peut peut-être suffire, monsieur Lambert, non ?… Un grand éclat de rire parcourt le groupe… - Qui d’autre ?… D’autres mains… D’autres doigts… Doux ou rugueux… A touches légères ou appuyées… Scaronni qui se promène tranquillement dans mon intimité, qui l’occupe, qui l’habite… Meissonnier empourpré qui ose à peine toucher, qui se contente d’une vague promenade de surface, impatient d’en avoir fini… Dumas en entomologiste consciencieux qui semble surtout vouloir vérifier si je suis bien faite comme tout le monde…

 

 

 

Et puis les filles… Valon qui effleure à peine à doigts de plume… Mercier distante, lointaine, une vague moue dégoûtée au coin des lèvres… Et puis Malard si précise, si juste, si complice que forcément tu sais qu’elle se le fait aussi… Des doigts… encore des doigts qui tâtent, longent, parcourent, déplient, déploient, s’approprient, se font troublants à force de solliciter… - Bon… Eh bien on va s’en tenir là… Parce que manifestement la jeune fille ça commence à la mettre en appétit tout ça… Je suis écarlate… Encore une bordée de rires… Tranquilles… Longtemps égrenés… La fille brune juste en face me fixe droit dans les yeux sourire mi-narquois mi-complaisant…

 

 

 

On me libère… Je saisis l’ordonnance… Je m’enfuis jusqu’à la cabine… Je me rhabille tremblante de confusion, de honte, d’un plaisir inachevé… que je réactive en rappelant - en convoquant - encore et encore leurs doigts jusqu’à m’en épuiser…

 

 

 

 

 

 

- Alors ?… Vous avez pensé à mon voyage ?… Vous m’envoyez où ?… Lui… Sa voix… Lui… Et décidément… toujours au bon moment… Il a le chic… - Il vaudrait mieux que vous passiez à l’agence, vous savez !… - Alors je suis qui?… Vous avez trouvé ?… Toujours aussi envoûtante sa voix… Envie… tellement envie… Mes doigts se font ardeur… - Non… Non… J’ai beau chercher… Je vois pas… - C’est pas bien compliqué pourtant… On est voisins… - Voisins ?!… Comment ça ?… - Levez la tête !… L’immeuble en face… Deuxième étage… J’ai précipitamment retiré ma main avec un petit cri… Il a ri d’un rire tranquille un peu moqueur… - Oh, depuis le temps que je vous vois faire, vous savez !… Un peu plus un peu moins… - Mais je croyais qu’il y avait personne, moi, en face !… C’est tout abandonné… - Justement !… On rentre comme on veut… Non… Un peu plus à gauche je suis… Là… Vous voyez ma main ?… Coucou, Julie… - Mais c’est que vous avez des jumelles en plus !… - Ah ben oui !… On voit nettement mieux… - C’est complètement fou ce truc… Vous êtes complètement fou… - Tous les jours je suis là… Depuis le premier jour où vous avez été embauchée… Tout le temps… Je sais tout de vous… Je connais tous vos gestes… Votre petit coup de tête pour ramener vos cheveux en arrière… Votre façon de suçoter votre stylo quand vous réfléchissez… Votre regard quand vous vous touchez sous le bureau… Le voile sur vos yeux quand vous vous retenez… Comment vous avez joui l’autre jour quand je vous ai appelée !… C’était la première fois… Toutes les autres fois… J’ai raccroché… Je l’ai aussitôt regretté…

 

 

 

 

 

 

Ce qu’elle dessinait bien Coralie !… - T’aurais dû faire les Beaux-arts… - Ca leur aurait pas plu… Elle dessinait des queues… Seulement des queues… Celle du prof d’Anglais imaginée perdue au cœur d’une forêt de poils… Celle du prof de linguistique, ridiculement petite, exhibée au milieu de grappes d’étudiants qui la montraient du doigt en ricanant… Eux aussi, nos camarades, y avaient droit… On n’était pas toujours d’accord… - Elle est pas comme ça celle de Mathieu, attends !… - Tu l’as vue ?… - Non… - Eh bien va vérifier… Tu discuteras après… - Mathieu ?… Non, merci… Sans façons…

 

 

 

Et puis nous deux… Assises en amphi la jupe retroussée jusqu’aux hanches, la culotte sur les chevilles, les jambes largement écartées… On se branlait, deux doigts enfoncés dans la chatte, ceux de l’autre main en déchaîne sur le clito… Les yeux fous on fixait le prof de linguistique générale qui s’activait sur une bite gonflée, décalottée, démesurée en contemplant, hagard, nos entrejambes ouverts…

 

 

 

Et on le faisait ensemble… Sans la moindre pudeur… Aussitôt les cours terminés on se précipitait chez l’une ou chez l’autre et on le faisait… On étalait les dessins de Coralie sur le lit et on s’enflammait… On murmurait, on criait, on hurlait les mots les plus orduriers qu’on pouvait trouver… Ou bien au contraire on s’enveloppait de douceur en volutes légères qui s’élargissaient à l’infini… On se regardait… Le plaisir de l’une se nourrissait du plaisir de l’autre… Souvent, au matin, on se réveillait côte à côte, épuisées…

( Suite et fin demain )

Amitiés à toutes et à tous...

Par François - Publié dans : Plaisirs solitaires
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Dimanche 27 août 7 27 /08 /Août 08:40

Comme promis...

V E S T I A I R E S (2)

 

 

 

 

 

Stéphane ne sait rien… Il ne saura rien… J’ai pas envie d’expliquer… De justifier… Il me baise… Ca devrait me suffire… Bien… Il en est persuadé… Il finit ses études de médecine… alors les femmes il connaît, tu parles !… Il connaît que ça… - C’était bon ?… Et il s’endort satisfait, rassasié, dans la bonne conscience du devoir accompli…

 

 

 

Je me rappelle même pas comment on s’est connus ni quand ni où… Ni la première fois avec lui… J’ai beau fouiller ma mémoire… Rien… Ce qui s’appelle rien… J’imagine sa tête si je lui demandais… Sa stupéfaction… Il ne me croirait pas… Impossible… Impossible que j’aie pu oublier  des moments à ses yeux sans doute si idylliques…

 

 

 

En tout cas il a été là… Ca, c’est sûr… Un peu d’abord… Une fois par ci une fois par là… Et puis plus souvent… Il a amené des affaires… Par petits lots… Il a habité la chambre, la salle de bains, le séjour… Je l’ai laissé faire… lui ou un autre… Il me dérangeait pas… Toujours le nez dans ses bouquins… Ca faisait une présence… Et ça me permettait de dire que… oui… oui… bien sûr… j’avais quelqu’un…

 

 

 

Maintenant il est là… Tous les soirs… sauf le week end : il va chez papa-maman… Maintenant on est ensemble… Il le croit en tout cas… Ca va de soi… Ca se discute même pas… Qu’est-ce que je pourrais espérer de mieux ?

 

 

 

Notre vie elle est déjà là toute entière devant nous sur des rails… Finie… Bien sûr il aura son cabinet… Dans une ville… Le Berry sûrement… Pour ne pas être trop loin de papa-maman… Pas trop grande… Pas trop petite non plus… Ce sera dur au début… Pendant un an ou deux… Le temps qu’il se fasse une clientèle… Et puis après… Evidemment je ne travaillerai pas… Pas la peine… Pour quoi faire ?… D’ailleurs ce serait mal vu… - Une femme de médecin, tu sais, là-bas il faut qu’elle tienne son rang… Non… J’élèverai nos enfants… Deux… Qu’on regardera amoureusement grandir… Qui seront médecins aussi un jour… Qui se spécialiseront… Dermato… Ou stomato… Ca rapporte… Et puis t’es pas dérangé la nuit…On aura notre maison… Grande… Claire… Spacieuse… Mélange harmonieux, subtil, d’ancien et de moderne… Je ne m’ennuierai pas… Non… On recevra l’été au bord de la piscine… Des vétérinaires… Des notaires… Des commerçants… Et puis un jour il sera maire… Conseiller général peut-être… Sûrement… Pourquoi pas ?… Et puis après qui sait ?… Oui… Qui sait ?… Sans moi… Ca fait pas l’ombre d’un doute… Sans moi…

 

 

 

 

 

 

Si c’était déjà tellement bon comme ça toute seule avec ses doigts qu’est-ce que ça devait être avec un garçon alors !… J’arrêtais pas d’y penser… J’essayais d’imaginer ce que ça pouvait faire quand on les avait à l’intérieur et qu’ils allaient et venaient comme on voit dans les films quand les parents sont pas là… - Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?… Ca s’explique pas… Ca fait du bien, c’est tout… Jennifer les garçons elle connaissait… Elle couchait… Tout le monde le savait… - Le mieux c’est que t’essayes au lieu de te poser tant de questions… Ils demandent que ça n’importe comment…

 

 

 

Au cinéma il était juste derrière avec deux copains… A raconter tout un tas de bêtises pour faire rire… On a ri… On s’est retournées… Quand le film a commencé il a pas arrêté de me respirer tout près à l’oreille… De me toucher les cheveux en faisant semblant que ce soit pas exprès…

 

 

 

A la fin il m’a attendu tout seul dehors sur les marches… Jennifer s’est éclipsée… - Ca t’a plu ?… - Quoi ?… le film ?… - Ben oui, tiens !… Qu’est-ce tu veux d’autre ?… J’ai baissé les yeux… J’ai rougi… - Oh oui… oui… pas mal…   - Nul à chier, oui, tu veux dire… Je t’en prêterai, moi, des films… Tu verras, c’est autre chose… T’es pressée là ?… - Oui… Non… Pourquoi ?… - Comme ça… On discute alors ?!… - Si tu veux…

 

 

 

En marchant le long du cinéma… Derrière le cinéma… - T’as qui en Français ?… Ah oui ?… Oh là là… Quelle tache, celle-là !… Dans la ruelle au bout… - Et Courtecuisse ?… Il y est toujours Courtecuisse ?… Dans l’impasse entre les haies… Jusqu’au fond… Il s’est arrêté… Il s’est tu… Il m’a attirée, pressée contre lui, trituré les fesses à pleines poignées, malaxé les seins, embrassée à langue fouilleuse, gluante, poussée, collée contre le mur… Il a ouvert mon pantalon, l’a descendu avec la culotte, cherché, fouillé avec ses doigts et il a enfoncé sa queue… Une douleur sèche… Une brûlure… De grands coups de reins en soufflant fort… Le granité du mur me picotait les fesses… Ca a giclé à petites secousses… Il est sorti… Il s’est reculotté… - On se revoit ?… - Si tu veux… - Bon… ben salut alors… Je t’appellerai… Il l’a jamais fait…

 

 

 

Je suis rentrée lentement à travers les rues… Alors c’était ça ?… C’était que ça ?… Je suis restée longtemps sans sommeil, mains sous la nuque, avant d’aller retrouver les joueurs sous la douche… Ils m’ont rendue heureuse… Si heureuse…

 

 

 

 

 

 

Le soir, quand Stéphane dort, souvent, en pensées, je retourne là-bas… Mes doigts s’égarent sous le bureau, courent sur ma chatte, habitent mon con… Quelqu’un entre… C’est le monsieur de ce matin si classe, si séduisant, qui voulait partir pour l’Italie… Trop absorbée par moi-même, je ne l’ai pas vu, pas entendu arriver… Ou je n’ai pas voulu… Il est déjà au comptoir quand je réalise, me redonne - très vite - une contenance… Il a compris… Il a tout compris… A la fois stupéfait, complice et un peu narquois… - L’Italie… oui… l’Italie… Vous avez plusieurs options… Je tourne les pages, souligne les tarifs du bout de l’ongle… Il ne m’écoute pas… Son regard court tranquillement de mes doigts luisants de mouille à mes seins proposés, sous le corsage échancré, dans leur écrin de dentelle… - La première option c’était quoi déjà ?… Je la lui tends… Il me saisit la main… Je la lui abandonne… Il la porte à ses narines, y cherche mon odeur… Et puis il lèche mes doigts… Les deux… Tout entiers… Patiemment… Les yeux à demi clos… Longtemps… - Tu as bon goût… Très bon goût… On se regarde par dessus le comptoir… Intensément… - La première option… Oui… Ca ira très bien la première option…

 

 

 

Je me rassieds pour remplir les formulaires… Je recule ma chaise… Je croise haut les jambes… Le plus haut possible… Il fixe mon entrejambes… A travers le pantalon il se la presse, se la masse, se la pétrit furieusement… Je relève ma robe… Je lui laisse voir… Tout voir… Et il jouit, les yeux embués, la bouche entrouverte… Tout retombe… Il s’enfuit… - Eh !… Et le séjour ?… Il est déjà parti…

 

 

 

Tu ne peux pas t’échapper… Tu ne peux rien faire d’autre qu’aller chercher toi aussi ton plaisir… Emportée… laminée… chavirée… Tu ne peux pas t’arrêter… Tu peux ne pas te retenir… Et tu jouis, agrippée de l’autre main au rebord du bureau… Un plaisir violent… intense… ravageur…

 

 

 

Le couple de retraités - le petit vieux avec sa casquette, la petite vieille avec son cabas - le couple de la journée de tout à l’heure entre à petits pas… Et toi, tu es là, submergée de jouissance, hoquetante de plaisir… Les yeux de la vieille s’écarquillent… sa bouche s’arrondit en un Oh !… de stupéfaction… - Oh ben ça alors !… Oh ben ça alors !… Si c’est pas une honte !…

 

 

 

Les petits yeux chafouins du vieux t’ont d’abord contemplée, ravis, salaces… Et puis ils épousent la cause de sa femme, se font réprobateurs, s’offusquent… - Allez, viens… Viens… On restera pas une seconde de plus ici…  

 

 

 

 

 

 

Stéphane m’arbore partout à son bras… Je suis sa vitrine, son enseigne… Pas un bal d’étudiants, pas une réunion auxquels je puisse échapper… A de très rares exceptions près ils ne se fréquentent qu’entre eux et n’ont qu’un seul et unique sujet de conversation : le C.H.U… les profs… les scanners… les opérations…

 

 

 

Ca donne pas vraiment envie d’être malade :  à les entendre la plupart des chefs de service le sont devenus à force de bassesses et de compromissions et brillent surtout par leur incompétence… Ils multiplient erreurs de diagnostic et incohérences que les simples étudiants qu’ils sont parviennent heureusement - le plus souvent - à faire rectifier à temps…

 

 

 

Je les connais presque tous ses copains à force… Meissonnier, le pierrot lunaire… tellement gentil… tellement adorable… mais tellement inquiet de tout qu’il te viendrait même pas à l’idée de lui confier ta santé… Alors que Scaronni… Scaronni si sûr de lui… si paisible… si rassurant… Il peut pas se tromper Scaronni… Il te protège… Il peut rien t’arriver… Dumas… Qui sait toujours tout mieux que tout le monde… Qui a toujours raison… Qui veut toujours avoir le dernier mot envers et contre tous… Ca peut durer des heures… Lambert… Lambert, lui, au moins tu sais pourquoi il fait médecine… Il veut voir du cul… Il s’en cache pas… Il le proclame haut et fort… Le plus de culs possible… Ce qui révulse Sylvie Mercier, « Notre-Dame des neiges », qui considère la médecine comme un sacerdoce auquel elle est bien décidée à sacrifier tout le reste… Emilie Valon, elle, est persuadée que tous les hommes - sans aucune exception - sont amoureux d’elle… Ce qui - prétend-elle - lui rend la vie impossible… Quant à Sophie Gourdon c’est de Stéphane qu’elle est amoureuse… Elle le couve des yeux… Elle ne le quitte pas d’une semelle… Qu’elle le prenne si elle veut… si elle y arrive… - ce qui m’étonnerait d’ailleurs ! - je le lui donne… Et de bon cœur…

 ( Encore une suite demain... si tout va bien... )

Bon dimanche à tous...

Par François - Publié dans : Plaisirs solitaires
Ecrire un commentaire - Voir les 5 commentaires
Samedi 26 août 6 26 /08 /Août 09:44

Merci à tous ceux - de plus en plus nombreux - qui viennent me rendre visite et qui reviennent...  N'hésitez pas à me communiquer vos impressions en commentaire ou en contact...

 

V E S T I A I R E S ( 1 )

 

 

 

 

Au coup de sifflet final ils rentrent aux vestiaires par petits groupes, trempés de sueur, le maillot maculé de boue… Les crampons claquent sur le ciment… Quelquefois il y a des chairs tuméfiées, un œil au beurre noir… Le stade se vide… Leurs femmes et leurs copines se regroupent près des barrières…

 

 

 

J’attends un peu - c’est le meilleur moment - et puis j’y vais… sans me retourner… J’y vais… J’entre… Les chants de victoire se suspendent… Les rires s’étranglent… C’est dans un silence seulement troublé par le ruissellement de l’eau sur leurs peaux, sur leurs torses, sur leurs épaules que j’avance, résolue, déterminée… Tous les regards sont accrochés à moi… J’en capture quelques-uns que je garde à tour de rôle brièvement dans le mien…

 

 

 

Et puis je déboutonne ma robe, à temps lentement étiré, chaque bouton l’un après l’autre… Je la fais glisser… J’en sors… Sous-vêtements noirs, ajourés, dentelés, brodés en relief… Sous la douche des queues se sont dressées, ont durci… Je les maintiens longuement sous mon emprise avant de dégrafer le soutien-gorge, de leur montrer - de leur offrir - mes seins, les mains glissées sous eux… Les souffles se font courts… Des doigts se referment sur des bites gonflées, gorgées, entament leur va-et-vient les unes après les autres… Je les laisse s’élancer, trouver leur rythme…

 

 

 

Quand je les sais complètement en mon pouvoir, exigeantes, implorantes, je retire ma culotte… Face à eux… Devant eux… Il n’y a plus que moi qui compte… Rien d’autre… Moi… Et leur désir de moi… Leurs désirs bandés vers moi… Alors je marche sur eux… Je remonte la rangée… Je plonge dans leurs regards chavirés… Je recommence dans l’autre sens… Je fais durer… Et puis j’en choisis un… Je me serre contre lui… Il me pénètre à grands coups de reins impérieux… Il lâche sa semence en moi… Autour de nous des queues giclent, éclatent… Parfois c’est à ce moment-là que je jouis… D’autres fois… après… plus tard… quand je sors… quand, la chatte pleine, le sperme dégoulinant le long des cuisses, je passe devant le groupe des femmes et des copines dont les regards lourds, les commentaires haineux me poursuivent tout le temps que je m’éloigne…

 

 

 

Tout a commencé comme ça… Le dimanche - tous les dimanches - j’accompagnais papa au stade… Assise à ses côtés dans les tribunes, je suivais le match avec une attention avide, presque douloureuse… Ces corps solides, musclés, tendus dans l’effort, arc-boutés les uns contre les autres, leurs cris, leurs halètements éveillaient en moi des sensations inconnues et troublantes qui me laissaient la tête vide et les jambes flageolantes…

 

 

 

Quand je les avais longtemps regardé jouer, courir, plaquer, entrer en mêlée alors j’en choisissais un… le plus beau… le plus fort… Le mien… Je ne le quittais plus des yeux… Je l’emportais avec moi… En moi… Je le ramenais à la maison et, le soir, dans mon lit, je me blottissais contre lui, j’habitais ses bras, ivre de bonheur et de tendresse… Mes mains - les siennes - divaguaient sur mes seins, descendaient, effleuraient en bas, insistaient, s’effrayaient, revenaient, se retiraient, avides et frustrées…

 

 

 

Et puis un dimanche quelqu’un a arrêté papa pour lui parler juste devant la porte des vestiaires… Qui s’est ouverte… Qui est restée ouverte… En oblique, au fond, en pleine lumière, il y en avait trois sous la douche, tournés vers moi… Dont le mien, celui de ce jour-là… Quelqu’un a claqué la porte…

 

 

 

Mais ce soir-là, dans mon lit, j’ai osé m’aventurer avec eux… Devant eux… Mes doigts se sont faits pressants, exigeants, volontaires… Ont fini par balbutier un premier plaisir stupéfait et ravi… Que j’ai voulu renouveler aussi souvent que possible… Je traversais mes journées alanguie, fiévreuse, pantelante… à espérer indéfiniment le soir pour pouvoir le pianoter encore et encore, l’apprivoiser, le cerner, m’abandonner, éparpillée, disloquée…

 

 

 

 

 

 

Ces images je les ai fait vivre des dizaines de fois à plaisir éperdu… Je les ai choyées, polies, façonnées au gré des circonstances ou de mes envies… Aujourd’hui encore je les reprends parfois - avec un brin de nostalgie - parmi beaucoup d’autres, toutes celles qui me sont nées depuis que je porte et transporte partout avec moi… J’en ai à foison… Il y en a de douces et de poivrées, de tendres et de cruelles… Elles naissent de tout et de rien… D’une rencontre… D’un mot… D’un silence… D’un regard… Elles s’élancent et je les suis… Je les caresse et elles m’emmènent…

 

 

 

Je me branle… J’aime ce mot… Je le répète… Je le murmure… Je le savoure… Je le crie quelquefois… Je me branle… Ebranlement… Bousculement… Basculement… Quand tout chavire… Quand tout tremble, s’entrouvre, se lézarde de partout… Quand tu ne peux plus te raccrocher à rien, que tu te laisses emporter, ballotter, laminer, puis déposer, épuisée, mais comblée, sur des sables encore mouvants…

 

 

 

Je me touche c’est tout léger au contraire… En effleurements de surface… En vagues moutonnantes qui soulèvent… Qui bercent… Qui portent… Longues flâneries au soleil les doigts en rigoles dans le sable… Brise amoureuse chargée d’odeurs en course lente sur la peau…

 

 

 

Je me tripote c’est très cochon… Mains baladeuses qui triturent, fouillent, malaxent, m’ouvrent à des mâles aux bites démesurées qui me baisent femelle obscène, vicieuse, hurlant des mots débondés…

 

 

 

 

 

 

A l’agence Monsieur Berthier me laisse souvent seule… - J’ai à faire dehors, Julie… Toute la matinée… Vous vous débrouillerez… Je vous fais confiance… Si ma femme appelle… Si sa femme appelle il vient juste de sortir… Il va revenir… Il en a pour une minute…

 

 

 

Je prends sagement un dossier sur la pile, me penche dessus… Des gens passent dans la rue, indifférents, pressés… Parfois un homme ralentit, tourne la tête, essaie de croiser mon regard à travers les appels au voyage colorés qui encombrent la vitrine… Des images s’approchent, flottantes, diffuses… Je les contiens… Ce n’est pas l’endroit… Ce n’est pas le moment… Ce n’est pas raisonnable…

 

 

 

De temps en temps on pousse la porte… On réclame un tarif… un renseignement… On achète un séjour… On s’en va… Mes rêveries me reviennent, me cernent, insistent… Je leur résiste… Je fais semblant… Elles s’installent… Elles m’envahissent… Elles m’enchaînent… Je les laisse faire… Ma main se glisse sous le bureau… Je me soulève sur ma chaise, relève ma jupe, m’assieds à même la culotte… Du dehors impossible de voir ce que je fais : je suis protégée par le comptoir…

 

 

 

Je me caresse doucement d’abord, à touches légères, à travers le nylon… Je m’accroche à une silhouette, à un visage sur le trottoir… Je l’incorpore à ma rêverie… Ca devient plus précis… Ca exige… J’écarte les bords de la culotte, je presse mes lèvres l’une contre l’autre, j’en lisse l’intérieur d’un doigt… On longe la vitrine… Parfois on ralentit… On hésite… On repart… A tout moment on peut entrer… Ca arrive… Un couple de retraités… J’ai largement le temps de me ressaisir… De me reprendre… Ils contournent la chicane d’entrée… Ils s’avancent jusqu’au comptoir… S’ils savaient… Très professionnelle, souriante, je tends une brochure, un formulaire… Ils ne savent pas… Ils s’en vont…

 

 

 

Je reprends… Un étudiant maintenant, au regard fuyant, qui danse d’un pied sur l’autre… - Ce serait juste pour savoir comme ça combien faut compter pour la Guadeloupe… Il happe le tarif.. Il y a mon odeur sur mes doigts… Il l’emporte avec lui…

 

 

 

Je continue… plus âpre… plus violent… Je suis toute inondée, toute creusée… Un jeune cadre au sourire enjôleur cette fois avec des yeux, mais des yeux !… La liste des hôtels se trouve dans le classeur le long de la paroi… J’y vais… A pas lents… mesurés… Ma robe me danse sur les cuisses… Les plis de ma culotte me scient l’aine… Je me penche à l’équerre sur le tiroir… Derrière il en profite… je le sais… je le sens… il fixe ma croupe… il la détaille… il s’en repaît… Je fais mine de chercher… je prends tout mon temps… je reviens enfin… Nos mains s’effleurent quand je lui présente la liste par dessus le comptoir, s’effleurent encore quand je lui souligne, au feutre rouge, les plus calmes… Il remercie, se retourne une dernière fois vers moi avant de franchir la porte… Sur le trottoir il s’arrête, indécis, s’absorbe longuement dans la contemplation des feuillets que je lui ai remis… Je le regarde… Je presse mon bouton… le fais rouler… durcir… J’enfonce deux doigts que je fais aller et venir… Avec frénésie… Avec délectation… J’approche… Tout près… Au bord… non… non… il faut arrêter… C’est trop risqué… C’est trop dangereux… C’est impossible…

( la suite demain )

Bonne journée à tous...

Par François - Publié dans : Plaisirs solitaires
Ecrire un commentaire - Voir les 3 commentaires

Calendrier

Mai 2024
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

Recherche

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus