Samedi 26 août 6 26 /08 /Août 09:44

Merci à tous ceux - de plus en plus nombreux - qui viennent me rendre visite et qui reviennent...  N'hésitez pas à me communiquer vos impressions en commentaire ou en contact...

 

V E S T I A I R E S ( 1 )

 

 

 

 

Au coup de sifflet final ils rentrent aux vestiaires par petits groupes, trempés de sueur, le maillot maculé de boue… Les crampons claquent sur le ciment… Quelquefois il y a des chairs tuméfiées, un œil au beurre noir… Le stade se vide… Leurs femmes et leurs copines se regroupent près des barrières…

 

 

 

J’attends un peu - c’est le meilleur moment - et puis j’y vais… sans me retourner… J’y vais… J’entre… Les chants de victoire se suspendent… Les rires s’étranglent… C’est dans un silence seulement troublé par le ruissellement de l’eau sur leurs peaux, sur leurs torses, sur leurs épaules que j’avance, résolue, déterminée… Tous les regards sont accrochés à moi… J’en capture quelques-uns que je garde à tour de rôle brièvement dans le mien…

 

 

 

Et puis je déboutonne ma robe, à temps lentement étiré, chaque bouton l’un après l’autre… Je la fais glisser… J’en sors… Sous-vêtements noirs, ajourés, dentelés, brodés en relief… Sous la douche des queues se sont dressées, ont durci… Je les maintiens longuement sous mon emprise avant de dégrafer le soutien-gorge, de leur montrer - de leur offrir - mes seins, les mains glissées sous eux… Les souffles se font courts… Des doigts se referment sur des bites gonflées, gorgées, entament leur va-et-vient les unes après les autres… Je les laisse s’élancer, trouver leur rythme…

 

 

 

Quand je les sais complètement en mon pouvoir, exigeantes, implorantes, je retire ma culotte… Face à eux… Devant eux… Il n’y a plus que moi qui compte… Rien d’autre… Moi… Et leur désir de moi… Leurs désirs bandés vers moi… Alors je marche sur eux… Je remonte la rangée… Je plonge dans leurs regards chavirés… Je recommence dans l’autre sens… Je fais durer… Et puis j’en choisis un… Je me serre contre lui… Il me pénètre à grands coups de reins impérieux… Il lâche sa semence en moi… Autour de nous des queues giclent, éclatent… Parfois c’est à ce moment-là que je jouis… D’autres fois… après… plus tard… quand je sors… quand, la chatte pleine, le sperme dégoulinant le long des cuisses, je passe devant le groupe des femmes et des copines dont les regards lourds, les commentaires haineux me poursuivent tout le temps que je m’éloigne…

 

 

 

Tout a commencé comme ça… Le dimanche - tous les dimanches - j’accompagnais papa au stade… Assise à ses côtés dans les tribunes, je suivais le match avec une attention avide, presque douloureuse… Ces corps solides, musclés, tendus dans l’effort, arc-boutés les uns contre les autres, leurs cris, leurs halètements éveillaient en moi des sensations inconnues et troublantes qui me laissaient la tête vide et les jambes flageolantes…

 

 

 

Quand je les avais longtemps regardé jouer, courir, plaquer, entrer en mêlée alors j’en choisissais un… le plus beau… le plus fort… Le mien… Je ne le quittais plus des yeux… Je l’emportais avec moi… En moi… Je le ramenais à la maison et, le soir, dans mon lit, je me blottissais contre lui, j’habitais ses bras, ivre de bonheur et de tendresse… Mes mains - les siennes - divaguaient sur mes seins, descendaient, effleuraient en bas, insistaient, s’effrayaient, revenaient, se retiraient, avides et frustrées…

 

 

 

Et puis un dimanche quelqu’un a arrêté papa pour lui parler juste devant la porte des vestiaires… Qui s’est ouverte… Qui est restée ouverte… En oblique, au fond, en pleine lumière, il y en avait trois sous la douche, tournés vers moi… Dont le mien, celui de ce jour-là… Quelqu’un a claqué la porte…

 

 

 

Mais ce soir-là, dans mon lit, j’ai osé m’aventurer avec eux… Devant eux… Mes doigts se sont faits pressants, exigeants, volontaires… Ont fini par balbutier un premier plaisir stupéfait et ravi… Que j’ai voulu renouveler aussi souvent que possible… Je traversais mes journées alanguie, fiévreuse, pantelante… à espérer indéfiniment le soir pour pouvoir le pianoter encore et encore, l’apprivoiser, le cerner, m’abandonner, éparpillée, disloquée…

 

 

 

 

 

 

Ces images je les ai fait vivre des dizaines de fois à plaisir éperdu… Je les ai choyées, polies, façonnées au gré des circonstances ou de mes envies… Aujourd’hui encore je les reprends parfois - avec un brin de nostalgie - parmi beaucoup d’autres, toutes celles qui me sont nées depuis que je porte et transporte partout avec moi… J’en ai à foison… Il y en a de douces et de poivrées, de tendres et de cruelles… Elles naissent de tout et de rien… D’une rencontre… D’un mot… D’un silence… D’un regard… Elles s’élancent et je les suis… Je les caresse et elles m’emmènent…

 

 

 

Je me branle… J’aime ce mot… Je le répète… Je le murmure… Je le savoure… Je le crie quelquefois… Je me branle… Ebranlement… Bousculement… Basculement… Quand tout chavire… Quand tout tremble, s’entrouvre, se lézarde de partout… Quand tu ne peux plus te raccrocher à rien, que tu te laisses emporter, ballotter, laminer, puis déposer, épuisée, mais comblée, sur des sables encore mouvants…

 

 

 

Je me touche c’est tout léger au contraire… En effleurements de surface… En vagues moutonnantes qui soulèvent… Qui bercent… Qui portent… Longues flâneries au soleil les doigts en rigoles dans le sable… Brise amoureuse chargée d’odeurs en course lente sur la peau…

 

 

 

Je me tripote c’est très cochon… Mains baladeuses qui triturent, fouillent, malaxent, m’ouvrent à des mâles aux bites démesurées qui me baisent femelle obscène, vicieuse, hurlant des mots débondés…

 

 

 

 

 

 

A l’agence Monsieur Berthier me laisse souvent seule… - J’ai à faire dehors, Julie… Toute la matinée… Vous vous débrouillerez… Je vous fais confiance… Si ma femme appelle… Si sa femme appelle il vient juste de sortir… Il va revenir… Il en a pour une minute…

 

 

 

Je prends sagement un dossier sur la pile, me penche dessus… Des gens passent dans la rue, indifférents, pressés… Parfois un homme ralentit, tourne la tête, essaie de croiser mon regard à travers les appels au voyage colorés qui encombrent la vitrine… Des images s’approchent, flottantes, diffuses… Je les contiens… Ce n’est pas l’endroit… Ce n’est pas le moment… Ce n’est pas raisonnable…

 

 

 

De temps en temps on pousse la porte… On réclame un tarif… un renseignement… On achète un séjour… On s’en va… Mes rêveries me reviennent, me cernent, insistent… Je leur résiste… Je fais semblant… Elles s’installent… Elles m’envahissent… Elles m’enchaînent… Je les laisse faire… Ma main se glisse sous le bureau… Je me soulève sur ma chaise, relève ma jupe, m’assieds à même la culotte… Du dehors impossible de voir ce que je fais : je suis protégée par le comptoir…

 

 

 

Je me caresse doucement d’abord, à touches légères, à travers le nylon… Je m’accroche à une silhouette, à un visage sur le trottoir… Je l’incorpore à ma rêverie… Ca devient plus précis… Ca exige… J’écarte les bords de la culotte, je presse mes lèvres l’une contre l’autre, j’en lisse l’intérieur d’un doigt… On longe la vitrine… Parfois on ralentit… On hésite… On repart… A tout moment on peut entrer… Ca arrive… Un couple de retraités… J’ai largement le temps de me ressaisir… De me reprendre… Ils contournent la chicane d’entrée… Ils s’avancent jusqu’au comptoir… S’ils savaient… Très professionnelle, souriante, je tends une brochure, un formulaire… Ils ne savent pas… Ils s’en vont…

 

 

 

Je reprends… Un étudiant maintenant, au regard fuyant, qui danse d’un pied sur l’autre… - Ce serait juste pour savoir comme ça combien faut compter pour la Guadeloupe… Il happe le tarif.. Il y a mon odeur sur mes doigts… Il l’emporte avec lui…

 

 

 

Je continue… plus âpre… plus violent… Je suis toute inondée, toute creusée… Un jeune cadre au sourire enjôleur cette fois avec des yeux, mais des yeux !… La liste des hôtels se trouve dans le classeur le long de la paroi… J’y vais… A pas lents… mesurés… Ma robe me danse sur les cuisses… Les plis de ma culotte me scient l’aine… Je me penche à l’équerre sur le tiroir… Derrière il en profite… je le sais… je le sens… il fixe ma croupe… il la détaille… il s’en repaît… Je fais mine de chercher… je prends tout mon temps… je reviens enfin… Nos mains s’effleurent quand je lui présente la liste par dessus le comptoir, s’effleurent encore quand je lui souligne, au feutre rouge, les plus calmes… Il remercie, se retourne une dernière fois vers moi avant de franchir la porte… Sur le trottoir il s’arrête, indécis, s’absorbe longuement dans la contemplation des feuillets que je lui ai remis… Je le regarde… Je presse mon bouton… le fais rouler… durcir… J’enfonce deux doigts que je fais aller et venir… Avec frénésie… Avec délectation… J’approche… Tout près… Au bord… non… non… il faut arrêter… C’est trop risqué… C’est trop dangereux… C’est impossible…

( la suite demain )

Bonne journée à tous...

Par François - Publié dans : Plaisirs solitaires
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