Samedi 16 septembre 6 16 /09 /Sep 23:24

Plus vous prenez de plaisir à venir me lire ( et à me le faire savoir ) et plus je prends de plaisir à venir vous raconter mes "histoires"... Histoires vraies... imaginées... vécues... inventées... C'est selon...

N U I T S     D’I V R E S S E

 

 

 

Une nuit de Janvier vers 5 heures du matin…Sur la petite route, en contrebas de chez moi, un moteur vrombissait, poussé à plein régime. Il y avait aussi des voix . De femmes. Inquiètes. Désemparées… Dans le halo des phares une silhouette s’agitait… Il avait abondamment neigé… Une bonne dizaine de centimètres… Il continuait à neiger…

 

 

- Des ennuis ?... Les deux filles ont sursauté… - C’est la petite côte là… on arrive pas à grimper… J’ai jeté un coup d’œil aux pneus.. - Avec ça ?!... Ca risque pas !... De toute façon vous passerez pas plus loin… Avec ce qui est tombé !... - Mais faut qu’on rentre !... - Si vous tenez à casser la voiture !... - On peut quand même pas rester là !... - Venez boire quelque chose de chaud en attendant... Vous allez attraper la mort… Je suis remonté et elles m’ont suivi après un bref conciliabule…

 

 

- Hou !... Qu’est-ce qu’il fait bon chez vous !... Elles ont bu un café… Un autre… Un troisième… - Bon, mais entre nous, vous pouvez me dire ce que vous fabriquez à un endroit pareil à une heure pareille par un temps pareil ?!... - On rentrait de boîte… C’est plus court par là d’habitude… - Oui… ben aujourd’hui c’est gagné… La chaleur aidant elles étouffaient des bâillements... Leurs paupières s’alourdissaient… - Eh bien moi je retourne me coucher… La chambre d’amis est là… Juste en face… Et il y a du chauffage… Elles ont dormi jusqu’en début d’après-midi… A 4 heures quelqu’un est venu les chercher…

 

 

Je comptais ne plus jamais les revoir, mais le vendredi suivant sur le coup de 10 heures du soir… - Coucou, c’est nous !... On est passées vous faire un petit bonjour… Comme c’est sur la route… - C’est gentil !... La semaine suivante aussi… Et puis Emilie toute seule… - Oh, Stéphanie !... Elle est spéciale Stéphanie… Toutes les semaines j’avais immanquablement droit à la visite d’Emilie… - J’aime bien parler avec vous… Si, c’est vrai !...

 

 

Je ne me faisais pas d’illusions… Elle avait forcément une idée derrière la tête… Je ne me trompais pas : elle a fini par dévoiler ses batteries un soir de Mars, sur le pas de la porte, juste au moment de filer… - Dites… je voudrais vous demander un truc… ça vous ennuierait si je venais dormir là avec un mec des fois en rentrant de boîte ?... Parce que vous êtes tout près… Chez eux ça craint souvent… Et chez moi c’est même pas la peine d’y penser !...

 

Le soir même elle profitait de l’autorisation… Dans la chambre à côté elle a haleté, gémi, imploré, miaulé son bonheur à longues vocalises comblées… Ca a recommencé souvent… Avec des types toujours différents… Parfois, même quand elle n’avait trouvé personne, elle rentrait malgré tout dormir…

 

 

Le lendemain matin on déjeunait ensemble tous les deux… - Il y avait que des thons hier, t’aurais vu ça !... Elle me parlait d’elle, de ses projets, de ses études… - C’est pas glorieux la fac… Quatre ans que j’y suis… Pour rien… Mais de toute façon diplômes ou pas tu vas pointer au chômage, alors !.... De ses parents… - Plus vieux jeu qu’eux, tu meurs !... De ses mecs… - Il y en a pas un qui tient la route aujourd’hui… alors j’en profite… je m’éclate et je me prends pas la tête…

 

 

Huit jours après elle était follement amoureuse… De Cyrille… Il n’y avait plus que Cyrille qui comptait… Elle ne sortait plus qu’avec Cyrille… Elle ne parlait plus que de Cyrille… - C’est dingue !...J’aurais jamais cru vivre ça un jour avec un mec, moi !...

 

 

C’est Stéphanie qui l’a raccompagnée, un samedi, au beau milieu de la nuit… Dans un état !... Flageolante… Titubante… Sa robe était déchirée sur toute la longueur, maculée de tâches de boue et de vomissures… Elle en avait plein les jambes, plein la figure et jusque dans les cheveux en larges plaques séchées…       - Ah, ben t’es belle !... - C’est Cyrille !… Il l’a larguée… Je l’ai ramenée là du coup… Et Stéphanie s’est éclipsée…

 

 

- Bon, ben une bonne douche - ça s’impose ! - et puis au lit… Pleine de bonne volonté elle a tangué d’un mur à  l’autre jusqu’à la salle de bains… Le silence… Et puis un énorme fracas… Je me suis précipité… Elle était étalée de tout son long au milieu des flacons, des gels, des shampoings et des débris éparpillés de l’étagère murale… - Tu t’es fait mal ?... Je l’ai aidée à se relever, à se maintenir debout tant bien que mal… - C’est à cause de ma robe… Je la trouve plus la fermeture éclair … Ils me l’ont piquée là-bas ces salauds !…

 

 

Et elle a voulu repartir à sa recherche, la main ramenée dans le dos, obstinée, maladroite… - Non, tu vois, elle y est plus, hein !... Je la lui ai descendue d’un coup jusqu’au creux des reins… - Ah, merci !... Elle était passée où ?... Elle a laissé glisser la robe et s’est élancée courageusement, sans plus de succès, à la conquête de l’agrafe du soutien-gorge… - Laisse-moi faire !... Et j’ai libéré deux petits seins de rêve, bombés à souhait, aux pointes très légèrement tendues…

 

 

Elle a pouffé d’un rire interminable… - Le string, je vais y arriver toute seule, tu vas voir !… Ah si, si !... Une première tentative infructueuse qui l’a obligée à se rattraper en catastrophe au rebord de la baignoire… Une seconde, hésitante, appliquée, malhabile, également avortée… Une troisième et elle a triomphalement tendu la minuscule pièce de tissu à bout de bras… - Ah, tu vois !... Et j’ai vu… Tout en bas j’ai vu : la tendre encoche effilée, totalement nue, à découvert, à l’exception d’un  petit toupet de poils follets qu’elle avait conservé en guise d’échantillon à l’extrémité supérieure…

 

 

Et elle a entrepris la périlleuse escalade de la baignoire finalement réussie au prix d’efforts obstinés… Elle s’y est laissé tomber de tout son poids, étendue, inerte, les yeux clos, épuisée par l’effort… C’est moi qui ai réglé la température de l’eau, qui ai longuement promené le jet de la douche sur sa peau… De la tête aux pieds et des pieds à la tête… Indéfiniment… Amoureusement… Sans me lasser…

 

 

Je l’ai fait asseoir : les doigts plongés dans ses cheveux j’ai frictionné, massé, frotté, rincé en longs ruisseaux de mousse qui ont serpenté sur les seins, sont allés se faufiler plus bas… Je l’ai  relevée, extirpée de la baignoire  - petite poupée de son molle et docile -, enveloppée dans une grande serviette de bain, séchée… - Allez, hop !... Au lit maintenant… Elle a pris son élan, s’est retenue à moi pour ne pas tomber… - Hou là là ça tourne… Comment ça tourne !…

 

 

Je l’ai portée jusqu’à son lit, accrochée à moi, nouée des deux bras autour de mon cou… Elle n’a pas voulu me lâcher… - Me quitte pas, Cyrille, me quitte pas, je t’en supplie… Elle était agrippée à moi, arrimée avec une force incroyable… - Lâche-moi !... Je ne suis pas Cyrille… - Me quitte pas, mon amour… Tout ce que tu veux je ferai … Tout… Ses doigts m’ont cherché, trouvé, palpé… - Lâche-moi !... - Mets-la moi !... Si tu savais comme j’ai envie… Tiens, touche !... Je suis trempée… Mais touche !... Elle s’est emparée de ma main, a voulu la guider… Je la lui ai refusée, arrachée… J’ai désespérément cherché à me dégager… - Arrête !... Je ne suis pas Cyrille !... - Et puis merde !... Elle m’a violemment repoussé… - Salaud !... Et elle s’est servie de la sienne… Des deux… le majeur droit à pressions rapides effrénées sur son petit bouton et le gauche à aller et venir à rythme fou au cœur de son intimité… Elle a joui très vite, avec passion, le souffle court, en petits gémissements plaintifs arrachés de très loin, les yeux perdus, la gorge renversée, puis s’est aussitôt endormie, sereine, paisible… Je suis resté longtemps - plus d’une heure - à contempler sa nudité ouverte et apaisée…

 

 

Le lendemain, au réveil, à midi, elle est restée longuement silencieuse devant son bol, de l’autre côté de la table, et puis… - Je peux te demander un truc ?… Il est venu Cyrille cette nuit ?... - Cyrille ?... Non !... Il est pas venu…      - Mais il y avait quelqu’un avec moi… C’était qui ?...  Et je lui ai longuement raconté sa nuit sans lui faire grâce du moindre détail… Elle s’est levée, dirigée vers la porte, retournée… - On n’en parle plus jamais… Ca n’a jamais eu lieu…

 

Par François - Publié dans : regards.croises
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