Lundi 5 novembre 1 05 /11 /Nov 05:43

- Et toi, tes vacances ?… Irina a haussé les épaules, soupiré… - Dans un sens bien, oui !… Faut pas se plaindre… Un coin tranquille… La mer… Le beau temps… On te fera voir les photos quand tu viendras… Mais à part ça !… A part ça il y a rien de changé avec Loïc… Tu sais, quand, en un mois, alors que t’as tout ton temps, que t’as rien à faire, ton type te fait que deux fois l’amour tu te poses quand même pas mal de questions…

 

 

Mathilde se couchait tard… De plus en plus tard… Se coulait silencieusement dans le lit… - Qu’est-ce tu faisais ?… - J’écrivais… - A qui ?… - A Jessica… - Encore !… - J’ai plein de choses à lui dire… Et elle aussi… J’ai jamais eu d’amie, moi !… C’est la première fois… Alors j’ai du temps à rattraper…

 

 

Des calanques… Des voiliers… Une plage… Toujours la même… - Oui… On avait la paix… Il y avait jamais personne… Une villa aux volets bleus… - Pas un bruit… Et un prix vraiment très très raisonnable… La mer… La mer… Encore la mer… - Un vrai bouillon… Tout le temps… On a eu quoi ?… Deux jours de pluie… A tout casser… Irina étendue sur le sable en maillot… Rouge… Puis noir… Encore rouge… Irina qui nous a laissés… - Moi, si j’ai pas mon compte de sommeil… - Comment tu la trouves ?… Physiquement je veux dire… - Oh bien !… Très très bien… - Oui, hein ?… Je peux dire que j’ai une sacrée veine… Une femme comme ça c’est pas donné à tout le monde… Tu verrais le nombre de types qui se retournent sur elle dans la rue…

 

 

- Ben pourquoi il la tire pas alors si elle est si bien que ça ?… Je comprends pas tout là…

 

 

- T’as déjà fait des trucs avec un type, toi ?… C’était dimanche… On paressait au lit… - Quels trucs ?… - Je sais pas, moi !… Le caresser… Le sucer… - Pourquoi tu demandes ça ?… - Comme ça… Pour savoir… - Et toi, avec une femme ?… - Peut-être que j’aimerais… Tu crois que j’aimerais ?… - Ca… Il y a que toi qui peux savoir… - Ca te choquerait ?… Tu m’en voudrais ?… - Je crois pas, non… - Tu crois pas ou t’es sûr ?…

 

 

- Elle, elle a une idée derrière la tête… Et elle est maligne… Je peux te dire qu’elle est maligne… - Comment ça ?… - Tu devines pas ?… - Non !… - Eh bien je te laisse chercher alors… Tu le sauras bien assez tôt de toute façon …

 

 

- Finalement, tout compte fait, tu passes beaucoup plus de temps avec ma femme que moi !… Et ça doit pas être toujours facile de travailler toute une journée à côté d’elle comme ça !… - Oh si, si !… Ca nous pose pas le moindre problème… - Non… Ce que je veux dire… c’est que… bien foutue comme elle est… il doit y avoir des moments… On est entre hommes… Tu me feras pas croire que t’as jamais envie avec elle… Franchement ?… - Ca arrive, oui… - Forcément !… Ca peut pas être autrement… Et, le soir… Ou même, quelquefois, dans la journée, tu vas dans les toilettes et… Non ?… Bien sûr que si que tu le fais !… On le fait tous… Moi comme les autres… Toutes mes collègues y sont passées… Toutes celles qui en valent la peine en tout cas… Et tu sais de quoi je rêve ?… C’est de les voir à poil… Ca me rendrait fou, ça !… Te dire que celle-là, là, qui bosse en face de toi et qui se doute de rien, eh bien tu sais exactement comment elle est faite… T’as tout vu… Ca te tenterait pas, toi ?… T’aurais pas envie de la voir Irina ?… Attends… Attends… Je vais vérifier si elle dort… Il est revenu avec une douzaine de photos dans une grande enveloppe marron...

Par François - Publié dans : Mémoires d'une toute petite queue
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Commentaires

Hummmm un regal à vous lire François....


Par contre, trop de petits points nuisent  à la beauté du récit...


Conseil astucieux de mon éditeur à l'epoque...Pensez-y...


Je me demande ce que contient cette enveloppe comme photos ?


Je note votre blog et reviendrai lire la suite


Marie Ange


 

commentaire n° :1 posté par : Erotica51 le: 05/11/2007 à 14h42

Merci... Quand on a du plaisir à écrire on apprécie que ceux qui vous lisent en éprouvent à le faire...

J'ai souri en vous relisant parce que... vous me "reprochez" les points de suspension, mais votre commentaire en est truffé!

En fait j'ai essayé de me passer d'eux, mais je n'y arrive pas... Un point final, comme le mot l'indique, ça met un terme... Ca ferme... Ca dresse un mur... Circukez, il y a plus rien à voir... Alors qu'un point de suspension est ouverture... Il suscite... Il incite... Il laisse respirer... Il invite le lecteur à se glisser entre les mots... A pénétrer...

Votre éditeur y est allergique... Ils ne le sont pas tous... Gallimard, par exemple, n'a pas cru bon de faire grief à la grande Nathalie Sarraute ( à laquelle je ne me donnerai évidemment pas le ridicule de me comparer ) de les utiliser à foison comme le montre l'extrait suivant, pris au hasard dans "Le planetarium" ( p.185 du livre de poche) que je ne résiste pas au plaisir de citer:

"Vous avez de la chance, allez, que je vous aie entendue appeler... C'est que c'est si grand chez vous... On n'entend pas... Heureusement que j'étais dans l'escalier... Vous n'avez pas peur?... C'est qu'à notre âge... vous ne devriez pas vivre seule ici... ah, dame, vous savez quand on n'a plus vingt ans..." Elle s'était débattue:"Moi? Mais vous voulez rire, plutôt mourir... vous ne me connaissez pas... j'ai trop besoin de tranquillité..." Etc... Etc...

Je conçois parfaitement que les points de suspension agacent ou déroutent... On finit sans doute par s'y faire... Comme m'a dit un jour ma jeune belle-soeur:"- Au début, quand je te lisais, je ne voyais que ça les points de suspension... Maintenant j'y fais même plus attention...

A bientôt... Ici ou chez vous... Amicalement...

réponse de : François le: 08/11/2007 à 07h52

Bonjour François,


Merci pour ton message sur Montées


Cette histoire de Gabriel me plait toujours davantage, si c'est encore possible.


En fait la force de l'histoire repose en grande partie sur le personnage d'Eva. C'est celle qui réfléchit, qui est la plus mûre, et qui donne les pistes pour celui qui veut anticiper.


C'est sûr que si Gabriel ne devine pas (surtout après la question de Mathilde), c'est qu'il est vraiment plus que lent à la détente.


Mathilde et Jessica ont passé plusieurs heures ensemble, sachant que, la seconde est lesbienne (sa confession était bien à Gabriel), il est facile d'imaginer ce qui s'est passer entre les deux.


A noter qu'Eva qui est au courant (ella a deviné ou l'a carrément demandé à Jessica c'est son genre) est bonne copine avec les filles en ne mettant pas tout de suite les point sur les i de Gabriel.


En plus, on peut même supposer, vu aussi l'attrait de Jessica pour la fessée et les penchants dominateurs de Mathilde, qu'elles ont aussi un peu joué de ce côté là. Finalement,  Jessica a certainement dû beaucoup apprécier la raclée que Mathilde lui a donnée.


Gabriel n'est pas au bout de ses surprises. Je pense que Mathilde ne va pas tarder à le fesser. Surtout qu'il est plus que probable que Jessica raconte à Mathilde les fessées qu'il a déjà reçues de Martha et d'Alice. C'est d'ailleurs étonnant que cela ne soit pas déjà fait.


Quant au mari d'Irina (au fait comment s'appelle-t-il celui là ?), un moment suite à l'enchainement de la reflexion d'Eva et la question de Mathilde (j'ai cru au début que c'était lui qui parlait), j'ai bien pensé qu'il était attiré par les hommes et que c'était pour cela qu'il délaissait sa femme. Mais en fait, c'est parce qu'il est voyeur. Encore un qui est bien tombé avec Gabriel !! Lui mettre des photos  de sa femme sous le nez, alors que grâce à Mathilde, il était presque guéri !! C'est vraiment de la perversion.


Enfin avec ces deux intrigues, l'histoire est vraiment haletante,


et Gabriel n'est pas au bout de ses peines.


Pour un homme si peu gâté par la nature, il lui arrive quand même beaucoup d'aventures avec les femmes je trouve.


Il n'est peut-être pas si à plaindre finalement.


A la prochaine


Jobez

commentaire n° :2 posté par : Jobez le: 05/11/2007 à 15h10

Bonjour Jobez,

C'est assez étrange pour moi d'entendre parler de ces personnages comme tu les fais... C'est un peu comme s'ils acquéraient une "vraie" réalité en dehors de moi... Comme s'ils existaient dans la "vraie" vie... Comme si je les redécouvrais...

En fait ce sont eux qui décident... Je les laisse aller où ils veulent... Même si, quelquefois, écouter se raconter les jeunes femmes libres et affirmées de mon entourage les "pousse" dans telle direction plutôt que dans telle autre...

60 "chapitres" sont terminés... Je ne sais pas du tout ce qui va se passer au 61ème... Tout le plaisir est là pour moi... Voir les choses se dessiner sans savoir où elles vont... Un peu comme ces feuilles blanches qu'on griffonnait, gamins, à grands coups de crayon, pour faire apparaître progressivement des princesses ou des monstres... Sans savoir à l'avance... A condition de pas tricher et de ne pas essayer de deviner en relief en inclinant la feuille...

Cela étant, tu as raison... Eva constitue l'épine dorsale de ce long ( trop long? ) récit... La cousine Véronique aussi, mais ce sera peut-être plus évident par la suite... Il en fallait une ( deux?) parce que les autres femmes vont et viennent sans jamais s'attarder et pour cause: Gabriel les fascine, mais... Quant à lui il n'a pas d'autre solution que d'aller vers elles encore et encore... Dans l'attente de quoi?... Dans l'espoir de quoi?... Qu'elles finissent par faire de lui un homme malgré tout?... Qu'elles l'acceptent tel qu'il est?... En définitive elles le façonnent, à tour de rôle, à leur main et le révèlent en même temps à lui-même...

Merci en tout cas de me lire avec autant d'intérêt...

A très bientôt... Amicalement...

réponse de : François le: 08/11/2007 à 08h13
Est-il naïf ?

François, je me délecte.

J'y retourne :)

Xxx
commentaire n° :3 posté par : Karine le: 11/10/2008 à 14h48

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