Lundi 11 juin 1 11 /06 /Juin 06:05

S T A G E      D’E C R I T U R E

 

 

 

Il était libre… Il était libre et - aussitôt - Ariane l’aima… Comme jamais - jusque là - elle n’avait encore osé aimer personne…

- C’est lui !… Cette fois c’est bien lui, Mélie, j’en suis sûre !

Dans l’herbe Mélie recommençait la même page… Pour la quatrième fois au moins… La lui tendait…

- Tu crois que ça ira ?

- Mais bien sûr que ça ira !… Tu compliques toujours tout… Ca va très bien… Très très bien… C’est lui… Enfin !… Tu vois qu’on a bien fait de venir finalement… Je le sentais… je te l’avais dit…

Mélie hochait la tête…

- Je sais pas… Je crois que je vais quand même réécrire la fin…

- Des années… Des annés que… Je suis heureuse, tu sais !… Je l’aime…

 

 

Lui aussi… Lui aussi, il l’aimait… Ca crevait les yeux…

- T’as vu comment il me regarde ?

- Je vais encore passer pour une gourde, soupirait Mélie… J’y arrive jamais… C’est tous que des profs… Ou des étudiants…

- Mais non, mais non, qu’est-ce que tu vas encore chercher ?… Te pose pas tant de questions… Ils sont très jolis tes poèmes… C’est pour moi qu’il écrit… C’est pour moi, j’en suis sûre !

Ses textes étaient si beaux, tout retenus au bord d’eux-mêmes, si délicats…

- Ca fait pas vrai, disait Mélie, ça fait copié dans des livres…

Quand il lisait il ne levait jamais la tête… Elle regardait les autres attentifs, subjugués… Leur admiration la rendait fière…

- Et c’est moi qu’il aime !… Tu te rends compte, c’est moi qu’il aime !…

Même Madame Bernier ne trouvait rien à redire… Ou des détails sans importance… Parce qu’il fallait bien… elle était là pour ça…

Quand c’était son tour à elle elle ne le regardait jamais… Juste - quelquefois - un coup d’œil très vite sur Mélie au fond…

- Arrête, écoute, quand tu fais ça ça me donne envie de rigoler…

Plus tard il lui apprendrait, il lui montrerait… Avec lui tout serait si facile…

 

 

Le soir, quand la chaleur s’épuisait, ils se réunissaient sous le tremble… Ils étiraient encore la journée, s’efforçaient de la tenir longtemps au bout de leurs mots qui trouaient le silence… Dominique ou Lydia ou Séverine lançait ses rêves tout haut, dans la pénombre, et se mettait à y croire à cause de leur silence… Pauvres chimères dont elles finiraient par se réveiller un jour, douloureuses et meurtries… Elle, elle l’avait, lui… Elle avait leur amour… Qui n’avait pas besoin de tant de grands mots…

Après, plus tard, ils étaient parmi les derniers à rentrer - à regret, à la nuit noire - quand la fraîcheur était depuis longtemps tombée… Elle songeait alors, bras sous la tête, à leur journée qui finissait, à lui qui dormait si près, à l’instant où il viendrait enfin lui dire que…

- Tu dors, Mélie ?

- Quoi ?… Qu’est-ce qu’il y a ?…

- Il m’aime… Je suis heureuse…

 

 

Le matin, quand elle se réveillait, il était déjà là-bas, à écrire, dans les taches de soleil…

- Qu’est-ce que tu fabriques encore ?… Laisse ce rideau tranquille, écoute !… Laisse-moi dormir, implorait Mélie…

Elle souriait… Il y aurait tant et tant d’autres matins comme celui-là… des matins de bonheur…

Elle descendait le rejoindre, s’installait… Pas trop loin pour être avec lui, pas trop près pour ne pas le déranger… Il ne levait pas la tête, continuait à noircir des feuillets qu’il éparpillait au fur et à mesure tout autour de lui… Elle écrivait aussi… Faisait semblant… Le regardait… Tout à l’heure il lui sourirait… Ils se lèveraient… Ils remonteraient l’allée tous les deux lentement, côte à côte, graviraient le perron et feraient leur entrée ensemble - tous les regards sur eux - dans la grande salle voûtée du petit déjeuner…

 

 

- Alors ?

- C’est mieux, tu sais, Mélie, c’est tellement mieux qu’il n’ait encore rien dit…

 

 

Et puis ce fut le dernier soir sous le tremble… Les autres échangeaient des adresses, se promettaient de se revoir - Juré, hein ? - de se tenir au courant… On n’allait tout de même pas se quitter comme ça… Lui, il se taisait… Lointain… Préoccupé… Absent… Elle savait tellement bien ce qu’il éprouvait tout au fond de lui… Elle s’approcha, silencieuse, émue et prit doucement sa main dans l’obscurité… Dans le parc ils marchèrent longtemps sans rien dire, serrés l’un contre l’autre… Ils s’arrêtèrent très loin et…

 

 

- Ca y est, Mélie !… Mélie, ça y est !

 

 

Le dimanche elle s’élança vers lui, heureuse… Elle fut dans ses bras et ils eurent leur premier restaurant… Ils se souriaient, ils se regardaient, ils se savouraient… Il l’enveloppait d’attentions et elle s’abandonnait… Ils parlèrent de leur semaine là-bas, de Madame Bernier, du stage, des autres…

- Non, mais franchement, tu as compris comment la petite Elisa était venue atterrir là ?

- Et Marion !… Qui confond les mots les uns avec les autres…

Et puis elle lui dit pour eux :

- J’ai su tout de suite… tout de suite… avant même que toi tu…

Il fit signe au garçon

- Vous pensez à nos cafés ?

Elle voulut savoir ce qu’il écrivait, mais il était devenu lointain soudain, distant…

Elle insista…

- Oh, des mômeries sans importance, conclut-il agacé… J’ai passé l’âge de jouer au génie incompris…

Elle voulut revenir à eux :

- C’est vrai… J’ai su tout de suite… Tu ne voyais que moi… Tout le monde s’en rendait compte… Tout le monde… Et j’ai compris que notre amour…

Il glissa le chèque sous l’addition, se leva…

- On va chez toi ou chez moi ?

 

 

- Tu sais, Mélie, il a tellement souffert, il s’est tellement replié sur lui-même, par la force des choses, que dire ce qu’il éprouve vraiment c’est impossible pour lui… Mais je saurai lui apprendre à se donner libre cours, tu verras…

 

 

Ils se revirent le lendemain…

- Tu comprends, ce n’est pas avec les mots qu’il exprime ce qu’il ressent… C’est avec ses yeux… Avec son corps… Avec tout lui…

 

 

Le surlendemain aussi…

- Nous sommes si bien… Si bien… Si tu savais !…

 

 

Et tout le reste de la semaine…

- Il faudra que tu penses à prendre tes dispositions parce qu’on va bien finir par s’installer ensemble, lui et moi…

 

 

Ensuite ils furent plusieurs jours sans se voir… Plusieurs longs jours…

- Il a ses occupations, ses obligations… On se verra dimanche…

 

 

Mais le dimanche matin, au téléphone…

- C’est pas vrai !… Mais pourquoi ?… Hein ?… Mais dis-leur n’importe quoi… Invente, je sais pas, moi !…

Elle insista longtemps, beaucoup… Il finit par s’emporter et par raccrocher…

- C’est contre lui-même qu’il est furieux, tu vois, Mélie… Jamais il n’a aimé avec autant d’intensité… Ca lui fait peur…

 

 

Et puis ils se virent quand lui le décidait… De temps à autre… De moins en moins souvent…

- Je ne veux surtout pas lui peser… Il faut que je sois à la fois légère et présente…

 

 

Il y eut un soir baigné de larmes…

- Tais-toi, Mélie, tais-toi, je t’en prie, ne dis rien !

 

 

Les soirs suivants aussi…

- Le salaud !… Mais tu verras, il comprendra un jour… Il s’en mordra les doigts… Seulement ce sera trop tard… pour moi ce sera fini… Et bien fini…

 

 

Il ne fut plus question de lui… Plus du tout… Plus jamais…

- T’as vu, Mélie ?… Il y a un forum d’astrologie à Montauban en novembre… On y va ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par François - Publié dans : regards.croises
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Jeudi 7 juin 4 07 /06 /Juin 05:47

Le 9 Novembre dernier j'avais mis en ligne un récit intitulé "Une rencontre"...

Soleil de Juillet (http://soleildejuillet.over-blog.com) a eu l'envie et la gentillesse de se glisser dans la peau du personnage féminin... C'est donc sa version que je vous propose aujourd'hui... Remerciements et amitié à elle...

Voilà déjà quelques temps que j’échange avec toi, via Internet.

 

Tu t’appelles Éric, moi c’est Christine, alias « Chrysalide » sur la toile.

 

Au fil du temps nos échanges se sont fait plus complice, plus coquin, je passe un temps fou sur le net avec toi.

 

 

 

Souvent tu me taquines, ne comprenant pas ce qu’une femme heureuse en couple peut bien faire sur le net avec d’autres hommes. Il a été bien difficile de te faire comprendre que je ne cherchais pas une aventure réelle mais plutôt cette petite sensation très agréable qui donne du piment à la vie. Ce monde virtuel est un petit complément. Ma vie sur la toile est bonne pour mon équilibre personnel. Mon mari ne connaît rien de tout cela, c’est mon petit jardin secret à moi.

 

Je ne l’ai jamais trompé mon mari, nous sommes très heureux ensemble. Avec toi, je suis toute proche du faux pas… Mais plus les jours passent et moins j’ai le désir de le franchir ce pas. Pourtant tes mots m’emportent, me chavirent, la contradiction est grande. Tu sais si bien me toucher, m’ébranler et me faire perdre pied, c’est très troublant.

 

 

 

Je t’ai déjà rencontré à plusieurs reprises, mais nous n’avons jamais fait l’amour.

 

Notre première rencontre a eue lieu un dimanche. Ca a été un véritable crève cœur pour moi de devoir mentir à mon mari, j’ai prétexté une invitation de ma meilleure amie… je me suis sentis lamentable mais ça avait été plus fort que moi. Le pouvoir que tu as sur moi est devenu incontrôlable, je suis seule fautive, c’est moi qui ai voulu cette rencontre. J’ai même du lourdement insister pour que tu acceptes, ais-je donc perdue la raison…

 

 

 

Voici le dernier mail que je t’ai envoyé :

 

 

 

Cher Eric,

 

 

 

Demain serait donc le grand jour, celui où nous devrions franchir le cap pour nous offrir l´un à l´autre. Cela va peu être te sembler absurde…mais  j´ai une certaine appréhension. J´ai très envie de toi, mais j´aime si profondément mon mari que cela me dévore le cœur, serais-je capable de gérer l´après ?

 

Vais-je parvenir à me contenter d´une relation de « Maitresse-amant ».

 

Est-ce que je serais capable de rentrer chez moi le soir, le rejoindre lui, que j’aime,  sans laisser transparaître ma trahison.

 

N´aurais-je pas ce désir de le quitter pour vivre plus avec toi ?

 

Comment savoir la tournure que prendra notre histoire, comment mon cœur va réagir une fois que mon corps aura goutté à tes délices.

 

Voila les doutes qui envahissent mon esprit depuis quelques jours...

 

Jamais je n´aurais pensé aller jusque là un jour, les échanges sur le net n´étaient pour moi qu´un passe temps qui pimentait un peu ma vie, le tout sans conséquence. Jusqu´au jour où nos mots se sont fait plus pressants, plus intimes et complices. Il ne passe pas un jour sans que je ne me connecte, pas une heure sans que je ne pense à toi. Tu as prit une place dans ma vie, sans que je ne puisse rien y faire.

 

Avant de nous rencontrer, alors nous ne faisions qu´échanger, j´étais sous le charme de tes mots. Désormais, j´ai l´étrange impression que tu es totalement différent dans le réel. Tu n´es pas le même à travers tes mots, est ce que je me trompe en disant cela??

 

 

 

C´est dommage et j´en viens à regretter d´avoir insisté pour que nous rencontrions..

 

 

 

Tu me plais beaucoup, là n´est pas la question, je craque sur ton physique et je fonds sous les mots que tu m´envois via internet.

 

Seulement, une fois face à moi, tu n´es plus le même.

 

Derrière ton clavier, tu sembles toujours si impatient, si fou de désir, tes mots respirent ton envie de moi. Mais quand nous nous retrouvons, que nos corps sont proches l’un de l’autre, je ne vois pas cette étincelle dans tes yeux. Celle que je distingue si bien à travers tes mots. C´est comme si une kyrielle d´étoiles filante me traversait l´esprit quand je te lis. J´entre en ébullition, mes sens s´affolent, mon cœur palpite. Je n´ai alors plus qu´une seule envie, toi. T´avoir là, tout contre moi pour enfin assouvir tout ce désir que tu sais si bien éveiller...où se cache celui qui m´écrit quand tu es avec moi, j´aimerais tant le rencontrer lui …

 

 

 

Avant-hier quand tu m´as dit sur un coup de tête vouloir tout arrêter, j´ai ressentit un déchirement, une douleur fulgurante, mais également comme un grand soulagement. Je me suis dis qu´ainsi je n´aurais pas à céder à mes désirs. Ma vie pourrais alors reprendre son cours, je n´aurais plus cette obsessionnelle envie de toi que je ne sais m´expliquer. A chacune de nos rencontres j´ai été sur le point de te succomber… Ma raison a toujours eu le dernier mot, rien ne c´est encore passé, si ce n´est quelque baiser.

 

Car je dois bien te l´avouer, il n´y a qu´a travers tes mails et SMS que tu parviens à me rendre folle de désir. Dans ces cas là, ma fleur s´humidifie très rapidement, avec abondance, mais jamais cela ne m´est arrivée en ta présence. J´ai tout d´abord pensé que c´était nerveux, une sorte de blocage lié au stress et que je devais passer au dessus, faire abstraction mais j´en viens à me demander si j´ai vraiment envie que nous allions aux bouts de nos désirs.

 

 

 

Je suis désolée Eric, j´ai certes envie de toi, mais nous ne nous reverrons sans doute plus, ce mail est le dernier, à moins que tu n´ai envie de m´expliquer ton comportement, si il a une explication bien entendu ou me donner ton point de vue sur tout cela car moi je suis un peu perdue.

 

J’espère que tu ne m’en voudras pas trop, essais de me comprendre, je ne viendrais pas demain…

 

 

 

Je t’embrasse

 

Signé, Christine, alias Chrysalide

 

 

 

 

 

Moins de 30 minutes plus tard tu m´as envoyé un petit mail me disant que tu respectes mon choix, que tu le comprends mais qu´il faut tout de même que l´on se voit demain à l´hôtel car tu as des choses importante à me dire.

 

Tu me dis que mes mots t´ont touché et que tu ne peux plus rester silencieux. Tes mots m´intriguent, j´accepte, sûre de moi et de mon désir de ne pas aller plus loin.

 

Tu sembles comprendre que tu ne devras pas tenter de me faire succomber. C´est a cette seule condition que j´accepte le rendez vous.

 

 

 

Le lendemain, comme prévu je t’attends à l’hôtel, certaine que ma décision est la bonne.

 

Je suis assise sur le bord du lit quand, tout doucement, tu entres et me fixes, ton regard plongé dans le mien. J’ai sans doute un air hagard en te voyant ici… Toi mon amour… que fais-tu donc dans cette chambre…je me sens perdue, déstabilisée de te voir ici.

 

Sans me quitter des yeux tu approches et me pose ton index sur les lèvres, me faisant signe de ne pas dire un mot, je suis tétanisée…

 

 

 

Tu m’expliques tout ce que tu as fait, la façon dont tu m’as reconnu lors de nos échanges…ce désir que tu as eu de savoir jusqu’où je serais capable d’aller… comment tu as choisit Eric pour qu’il se rende à ta place à nos rendez vous.

 

Tu m’avoues combien tu es heureux que je n’ai pas eu l’envie ni le courage d’aller au bout, et de te tromper… Tu me glisses à l’oreille que c’est la plus belle preuve d’amour que je pouvais t’offrir… que tu as confiance en moi… plus que jamais, tout aussi troublante que soit cette situation…

 

Tu glisses tes lèvres dans mon cou, déploies tes mains sur mes courbes, t’attardes sur ma taille, relèves mon chemisier pour le sortir de ma jupe… Tu défais un à un les boutons puis m’en débarrasse avant de te saisir de mes seins, tu les caresses, les pinces. Ta bouche vient les goutter avant de remonter vers mes lèvres pour m’offrir le plus doux des baisers… Tu me susurres un je t’aime plein de sens en continuant à m’embrasser. Le moment est intense…si intense…

 

 

 

Ce jour là, dans cette chambre d’hôtel, nous avons fait l’amour comme jamais…

 

 

 

Je t’aime

Par François - Publié dans : Contributions
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Lundi 4 juin 1 04 /06 /Juin 06:42

Kevin,

 

 

 

Je suis arrivée, heureuse, impatiente de me blottir tout contre vous, d’être encore et encore à vous et… - Ben entre !… Fais pas cette tête-là !… Qu’elle était belle cette fille dans le lit avec vous !… - Je te présente Cynthia… Vous l’aimez !… Je l’ai tout de suite vu, su, compris… Vous l’aimez….            - Assieds-toi !… Reste pas plantée là !… Et vous avez tapoté le bord du lit, à côté de vous, du plat de la main… Elle a cherché mon regard, ne l’a pas lâché, m’a fait baisser les yeux… Elle s’est serrée contre vous… Vous vous êtes embrassés… Vous l’avez caressée… Vous l’avez prise… Là… Devant moi… Avec une fougue… Une passion… Oui, vous l’aimez !… Comme j’ai eu mal !…Comme j’ai mal !…

 

 

 

Elle s’est levée… Elle m’a fait face, nue… Un corps parfait… Des seins de rêve… Elle m’a laissé tout le temps de les détailler avant de pivoter lentement sur elle-même, d’onduler vers la salle de bains, divine, impériale… Et vous, vous m’avez congédiée d’un : - A demain !… si froid, si distant, si lointain… A demain…

 

 

 

Vous êtes tout pour moi, Kevin !… Tout… Et plus encore…

 

 

 

Votre V E R O

 

 

 

 

 

                                          Kevin,

 

 

 

Pourquoi je suis revenue ?… Dans l’espoir que cette fois vous seriez seul ?… A moi ?… Je n’y croyais pas vraiment… Je sais que vous ne serez plus jamais seul… Non… Je suis revenue parce que vous l’avez voulu… Parce que je suis incapable de vous refuser quoi que ce soit… Parce qu’il suffit que vous ordonniez pour que j’exécute… Voilà… J’en suis là…

 

 

 

Une semaine maintenant que vous m’imposez quotidiennement cette épreuve… Vous voir ensemble… Votre bonheur… Le sien… Pourquoi ?… Pour vous repaître tous les deux du spectacle de mon humiliation ?… De mon avilissement ?… Vous êtes servis… Peut-on tomber plus bas ?

 

 

 

Oui, on peut… Je pourrais vous supplier de m’abandonner quelques miettes de ce festin auquel je ne suis pas conviée… Il vous en coûterait quoi ?… De vous occuper de moi comme vous le faisiez avant… Une fois… Au moins une fois… Une seule fois… Ce serait si peu pour vous… Si peu pour elle… Et je serais heureuse… Si heureuse… Votre toujours V E R O

 

 

Par François - Publié dans : petites annonces
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Jeudi 31 mai 4 31 /05 /Mai 06:02

                                              Kevin,

 

 

 

Mon mari m’a enfin vue tout à l’heure quand je suis rentrée... Regardée... Pour la première fois depuis des années... L’air un peu surpris, interloqué... - Qu’est-ce que tu as? - Rien... Pourquoi?… Qu’est-ce que tu veux que j’aie? - Je sais pas... Tu es toute transformée... Epanouie... On dirait que tu viens de gagner au loto... - Peut-être... Va savoir!... J’ai gagné au loto, oui!... Et le gros lot en plus... Il ne se doute de rien... Il est à cent lieues d’imaginer que... Est-ce que je me sens coupable? Même pas... Pas une seule seconde... Je suis trop bien... Je me sens exister si juste... Et si pleinement heureuse avec mon secret... En apparence c’est avec lui que je vis - enfin, quand il est là! - mais en réalité c’est avec vous... Tout le temps... Vingt-quatre heures sur vingt-quatre... Vous avez infiltré ma vie... Vous l’avez investie... Et vous savez de quoi je rêve?... Que vous la pénétriez vraiment jusque dans ses moindres recoins... Que vous en épousiez tous les méandres... Que vous en disposiez... Que vous la hérissiez de règles et de codes que je respecterais scrupuleusement comme si vous étiez là à me surveiller... Que rien de ce qui s’y passe ne m’appartienne plus en propre... Quand vous me prendriez après c’est tout entière - vraiment toute entière - que je serais à vous... Je suis complètement folle, non?

 

                                                

 

                                                                             Votre V E R O        

 

 

 

 

 

                                        Kevin,

 

 

 

Je viens de passer commande: tout est disponible... Dès que les colis seront arrivés je me débarrasserai, comme vous me l’avez demandé, de tous mes vêtements et sous-vêtements « d’avant »... Je suis profondément heureuse que vous m’ayez si bien comprise et prise au mot... J’ai affiché l’emploi du temps que vous m’imposez sur la porte de mon armoire, à l’intérieur... Je le respecterai scrupuleusement... J’ai mis mon réveil à sonner à 3 heures, comme vous l’avez exigé, pour étudier la “Phénoménologie de l’esprit“. J’ai aussi coché les programmes de télé que vous voulez que je regarde... Demain, à l’heure que vous m’avez indiquée, j’irai acheter tous les ingrédients nécessaires à la confection des menus que vous avez établis pour chacun de mes repas de la semaine... Ce sera aussi, par la force des choses, le quotidien de mon mari... L’idée qu’il va lui aussi dépendre, sans le savoir, de vos choix et de votre volonté me séduit prodigieusement... Je suis à vous, Kevin, sans réserves et sans retour… Votre VERO

Par François - Publié dans : petites annonces
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Lundi 28 mai 1 28 /05 /Mai 07:57

Kevin,

 

 

 

Je suis encore toute pleine de vous... Vous coulez et débordez de moi. Je vous ramène du bout des doigts... Je vous sens et je vous goûte... Avec délectation... J’éprouve un bien-être comme jamais... une paix intérieure... la sérénité béate de la femelle comblée... On fait tant d’histoires avec le bonheur... On le cherche où il n’est pas, où il ne sera jamais... Il est simple le bonheur... Il est là... Quand tous vos sens sont satisfaits... Quand vous vous sentez envahie de gratitude pour celui qui les a apaisés... Merci... Du tréfonds du corps merci...

 

                                                                                                      VERONIQUE

 

 

 

P.S. A Jeudi comme prévu... Je vais longuement en rêver...

 

 

 

                                             

 

 

 

 

 

                                      Kevin,

 

 

 

Vous êtes... Il n’y a pas de mots... J’ai jamais connu ça... Jamais... Vous m’avez révélée...réveillée... Plus rien d’autre ne compte pour moi... Je suis enfin née... Je suis bloc de plaisir... Toute attente de vous... De vos mains... De vos lèvres... De votre peau... De ce moment béni où vous me pénétrez, où vous me faites être si totalement moi... Je ne vis plus que pour ça... Ca emplit mes journées... Ca m’emplit toute.. VERO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                         Kevin,

 

 

 

Ce détachement quand vous me prenez.... Vous faites tout ce qu’il faut - et plus encore - pour me combler, mais vous vous en foutez... Royalement... Je ne suis rien pour vous... Je ne compte pas... Vous ne vous en cachez même pas... Vous ne faites même pas semblant de faire semblant... Non... Tout en vous le clame haut et fort: - Tu veux du cul?... Tu vas en avoir... J’en ai... J’en veux encore... J’en redemande... Qu’est-ce que vous m’avez fait? Vous m’avez jeté un sort... C’est pas possible autrement... Vous m’avez envoûtée... Je ne me reconnais plus... Ce n’est pas moi... Ce n’est pas celle que je croyais être... Alors finalement c’était ça qui dormait sous la Véro sage et romantique, toujours un peu fleur bleue, toujours aussi ridiculement engourdie dans l’attente de l’éventuel Prince Charmant? Une inconnue... Une inconnue que vous avez débusquée et ramenée en pleine lumière, que vous obligez à se regarder enfin en face... Une inconnue avide de sexe et de jouissance éperdue... Qui roule de plus en plus d’idées extravagantes et folles dans sa tête... Inavouables... Une inconnue qui éprouve un trouble étrange et bouleversant à n’être pour vous que ce que vous voulez qu’elle soit, c’est-à-dire pas grand chose... Presque rien en fait... Rien... Rien du tout... VERO

Par François - Publié dans : petites annonces
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