Samedi 13 janvier 6 13 /01 /Jan 08:41

C H A M B R E    2 0 8

 

 

                                                                                                                           15 Juillet

 

 

Le type de la 117 j’ai vu sa queue… Ce matin, en leur apportant le petit déjeuner… Quand je suis entrée il était tout nu, face à la porte… Il racontait quelque chose à sa femme dans le lit en faisant de grands gestes… Il m’a lancé un regard stupéfait et il a filé dans la salle de bains dont il a précipitamment refermé la porte… Elle a vaguement ri, mi-gênée, mi-complice… Je n’ai pas cillé…

 

 

Quand t’arrives avec tes plateaux comme ça, le matin, forcément il y a plein de choses à voir… Parce que les gens sont en train de se lever, encore à moitié endormis… Souvent, ils ont même complètement oublié qu’on allait leur apporter le petit déjeuner au lit… Ou bien ils ont pas vu passer l’heure… Et ils se méfient pas… Je remonte le couloir sans bruit… Je frappe… J’entre… Résolument… - Le petit déjeuner, messieurs-dames… J’adore ça les surprendre… Surtout les types… Il y en a des tout gênés, comme celui de tout à l’heure, qui se dépêchent de se cacher… Il y en a qui font semblant que non, mais on voit bien que si quand même… Il y en a aussi qui s’en foutent et d’autres qui font exprès d’être à poil quand tu rentres… Ca m’est égal… Du moment que j’en profite… Le tout c’est qu’ils s’en rendent pas compte…

 

 

J’aime voir… C’est ma passion… Ma raison de vivre… Personne ne sait… Personne ne doit savoir… C’est mon secret…  J’aime voir… Des queues… Des fesses… Des femmes aussi… Des couples… J’aime voir… J’aime tout voir…   

 

 

                                                                                                                          

                                                                                                                            17 Juillet

 

 

Sous les draps, les petits jeunes de la 202 étaient en pleine action… Ils se sont aussitôt séparés, éloignés l’un de l’autre, réfugiés chacun à un bout du lit, rouges et confus… - Je vous le mets où ?… - Hein ?… Quoi ?… - Le plateau… Je vous le pose où ?… - Ah ! Oh là… Là… Entre eux… Sur le lit… En refermant la porte je l’ai entendue demander… - Tu crois qu’elle s’est rendu compte ?… - J’en sais rien… Sûrement… - Comment ça craint !… 

 

 

Mais j’ai rien vu… Malheureusement… Ou pas grand chose… L’année dernière par contre il y en avait deux… C’était en Août… La 118… Ils baisaient sur le lit… Elle m’a vue… Elle a voulu l’interrompre, le repousser… Il n’y a rien eu à faire… Il était tout près de son plaisir… Plus rien d’autre ne comptait… Il ne voyait rien… Il n’entendait rien… Comment il y allait !… Comment elles remuaient ses fesses !… Un vrai régal… Il est retombé sur elle… Il a joui dans un grand râle…

 

 

  Le truc le plus fou que j’aie jamais vu ça a quand même été – au tout début – la femme de la 109… Elle était toute seule… Toute nue sur le lit… Elle s’était bandé les yeux… Elle avait des écouteurs sur les oreilles… Et elle s’amusait avec un gode… Elle le faisait rentrer, sortir, courir le long de sa chatte, s’obstinait sur son bouton… En grands battements de jambes… Ouvertes, déployées, crispées, resserrées… En grandes ondulations éperdues du bassin… En grands gémissements affolés… Je suis restée… Qu’est-ce que je risquais ?… Je suis restée jusqu’à ce que son plaisir la fulgure… J’imagine la tête qu’elle a dû faire après quand elle a trouvé le plateau sur la petite table près de la fenêtre…   

 

 

         

                                                                                                                         19 Juillet

 

 

J’en étais sûre… Ca sentait le couple illégitime à plein nez ça… Et les couples illégitimes c’est la chambre 208… Toujours… Forcément… Chaque fois que je peux… Chaque fois que c’est moi à la réception… Parce que les couples illégitimes neuf fois sur dix ça dure toute la nuit… Et ça fait pas semblant… Et moi, là, au-dessus, je suis aux premières loges… Il suffit de coller l’oreille au parquet et t’entends tout… Jusqu’au moindre soupir… Comme si t’étais dans la pièce avec… Tu vois pas, non, mais c’est presque encore mieux… Parce que t’imagines…

 

 

Ils sont montés tôt… Tellement tôt que j’ai raté le début… Le sommier grinçait déjà à toute allure et elle chantait son plaisir à pleine gorge… Avec un tel abandon que tout l’hôtel devait en profiter… Quelques minutes de répit en mots tendres murmurés doux et c’est reparti de plus belle… Et encore… Et encore… Ils se sont endormis à quatre heures du matin… Moi aussi…

 

 

Ils avaient réclamé le petit déjeuner pour sept heures… J’ai frappé… Un vague grognement… Je suis entrée… Dans la lumière du couloir qui tombait sur le lit, ils dormaient, épuisés… Lui, sur le ventre, à même les couvertures, complètement nu… Elle, dans une nuisette blanche dont les bretelles avaient glissé, découvrant deux seins de rêve dont les pointes étaient encore dressées… J’ai pris tout mon temps pour aller déposer le plateau sur la table près de la fenêtre, pour revenir jusqu’à la porte que j’ai refermée sans bruit après un dernier et long regard… Ils ne se sont pas réveillés…

 

 

A midi, en les servant au restaurant, j’ai eu tout le temps de les observer… Il a un certain charme, oui, mais finalement il est assez quelconque… Ce n’est pas le genre de type que tu remarques dans la rue… Mais alors elle !… D’une beauté à se mettre à genoux devant… Si j’étais un homme je sais pas quelles folies je serais capable de faire pour une femme comme ça… Et ce regard !… Il te transperce… Il s’empare de toi… Tu ne peux pas ne pas être à lui… Et sa voix ! Extraordinaire sa voix… D’un rauque profond, mystérieux, terriblement envoûtant…

 

 

 

 

                                                                                                                           20 Juillet

 

 

Au dessous la nuit a été beaucoup plus calme… Ils ont parlé en long ruisseau de mots ininterrompu… Ils ont fait l’amour… Juste une fois… Et ils se sont endormis…

 

 

Quand je leur ai apporté le petit déjeuner ils étaient levés, habillés, prêts à profiter d’une journée qui s’annonce tout particulièrement belle… Elle a voulu savoir ce qu’il y avait d’intéressant dans la région… - Vous qui êtes du pays… Ils ont eu droit à tout… Je ne leur ai pas fait grâce de la moindre curiosité locale… 

 

 

Dès qu’ils ont été partis – je les ai suivis du regard tout au long de l’allée, puis sur la route, après, en contrebas – je suis montée faire leur chambre… C’est hallucinant la quantité de parfums qu’elle a… J’en ai essayé quelques-uns sur le dos de ma main… Et les sous-vêtements !… Un sac entier… Je les ai brassés… Avec volupté… Examinés un à un… J’ai fermé la porte à clé… Devant la glace de la salle de bains j’ai enfilé le string rouge avec le soutien-gorge assorti… Et puis la culotte de dentelle noire… Je n’ai pas pu me résoudre à la quitter… J’ai tourné de ci de là avec dans la chambre… J’ai examiné le reste de leurs affaires avec curiosité… Tout… Méthodiquement… J’ai ouvert le lit… Je m’y suis allongée… Il y avait son odeur… Mes mains m’ont cherchée… Quand je suis revenue à moi on m’appelait en bas…

 

 

 

 

                                                                                                                        21 Juillet

 

 

Ils sont rentrés à minuit, se sont aussitôt couchés, endormis…

 

 

Il feuilletait une revue tout habillé sur le lit… Il m’a souri… - Ah, le petit déj… La porte de la salle de bains était restée ouverte… Elle sortait de la douche… Elle était tournée vers moi… Un trop bref regard, au passage, à ses seins sublimes… Un autre, tout aussi rapide, en dessous… Et… Et je me suis immobilisée, pétrifiée : là, en bas, elle avait une bite et une paire de couilles !… Derrière moi il a ri de bon cœur… - Eh oui !… Ca surprend, hein, quand on sait pas… Oh, mais vas-y !… Vas-y !… Reluque !… Te gêne pas !… Instruis-toi !… C’est pas elle que ça dérange… Au contraire… Je me suis enfuie… Aussi vite que j’ai pu…

 

 

A midi ils n’ont pas mangé là… Le soir non plus…

 

 

 

 

                                                                                                                           22 Juillet

 

 

Ils étaient complètement nus tous les deux… - Bonjour… - Bonjour… Je suis allée jusqu’à la table, près de la fenêtre, en regardant droit devant moi… Je suis revenue vers la porte et… Ca a été plus fort que moi… J’ai levé les yeux sur elle… Impossible de m’en empêcher… Impossible de m’arrêter… - Elle vaut le coup d’œil, ça c’est sûr … J’ai rougi, bafouillé… - Excusez-moi !… Je ne voulais pas… Je m’en vais… Je… Excusez-moi !… - T’en es pas encore revenue, hein ?… - Si… Non… Mais c’est qu’il… c’est qu’elle… il fait tellement femme aussi… Elle a plongé ses yeux droit dans les miens… - C’est le plus beau compliment qu’on puisse me faire… - Pour être femme elle est femme, ça, on peut pas dire… Jusqu’au bout des ongles… Non, mais regarde-moi cette paire de lolos !… Il a passé la main dessous… -  Regarde !… Il y en a beaucoup qui aimeraient en avoir des comme ça, non, tu crois pas ?… - Oh si !… Il les a doucement caressés, en a fait durcir la pointe, y a posé ses lèvres… Leurs deux queues se sont élancées, déployées… - Tu veux nous regarder ensemble ?… Hein ?… Tu veux ?… Allez, va fermer la porte…
Par François - Publié dans : regards.croises
Ecrire un commentaire - Voir les 8 commentaires
Mercredi 10 janvier 3 10 /01 /Jan 16:32

E N     B O Î T E    

 

 

 

J’avais fait la connaissance d’Iliona, sur la plage, le premier jour des Vacances, et elle m’avait aussitôt fascinée… Exubérante, sûre d’elle, sans le moindre complexe, rayonnante, elle était celle que j’avais toujours rêvé d’être… Elle m’avait d’abord, à mon grand désespoir, superbement ignorée et puis, contre toute attente - on m’avait toujours et partout laissée pour compte -  elle avait fini par me faire l’aumône de son amitié… Je lui en étais éperdument reconnaissante et j’étais prête à tout - et davantage encore - pour ne pas la décevoir…

 

 

Je vivais dans son ombre… Je buvais avidement chacune de ses paroles… J’épousais ses goûts, j’embrassais ses convictions, je m’habillais comme elle, je me coiffais comme elle, je calquais, jusque dans les moindres détails, mon comportement sur le sien… Je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour lui ressembler et il me semblait parfois que j’y parvenais…

 

 

Dans son sillage je parlais fort, je riais haut, je me moquais ouvertement de tout et de tout le monde… Avec ivresse : je ne m’en serais jamais crue capable… Avec le sentiment aussi de l’impunité la plus absolue : j’étais à six cents kilomètres de chez moi… Je ne connaissais personne et personne ne me connaissait…

 

 

C’était un soir, en boîte… On avait bu… Beaucoup… Beaucoup trop… On avait allumé tous les types qui nous tombaient sous la main pour les envoyer sur les roses, dans un grand éclat de rire, dès qu’ils se montraient un peu trop entreprenants… Sur le coup de quatre heures du matin cinq ou six rugbymen, hilares, titubants, étaient montés montrer leurs fesses sur scène sous les encouragements du DJ qui n’avait pas voulu en rester là… - Et les filles ?… Est-ce qu’elles vont se montrer moins courageuses que les garçons les filles ?… Personne n’a bougé… - Je vois… Il n’y a que des filles particulièrement coincées ici ce soir… Iliona s’est penchée vers moi… - Non, mais il nous cherche, ce con !… Tu viens ?… Elle s’est levée… Je l’ai suivie… Une autre fille nous a rejointes… - Ah, en voilà trois qui n’ont pas froid aux yeux au moins… Elles ont dansé, elles se sont déhanchées, elles ont laissé tomber leurs mini-jupes… Moi aussi… Dans un épais brouillard… La tête chavirée d’alcool… Il y a eu des applaudissements, des coups de sifflet admiratifs… - Oui, hein !… Ca, c’est du string !… Et sacrément bien porté… Vous avez vu ces amours de petits culs !?… Elles ont tourné - on a tourné - virevolté, emportées par une musique de plus en plus saccadée… - Eh, les filles, on fait mieux que les garçons ?… On se dégonfle pas ?… On montre tout ?… Il y aura une tournée gratuite… Iliona m’a poussée du coude… - Si il croit qu’on n’en est pas capables !… - Alors on se défile ?!… - Il va voir si on se défile… Et elle l’a fait… Et je l’ai fait…

 

 

J’ai passé toute la journée au lit, écoeurée, nauséeuse, furieuse contre moi-même et surtout contre Iliona… C’était sa faute tout ça… Elle était folle cette fille… Complètement folle… Elle m’a appelée… Dix fois… Douze fois… Je n’ai pas répondu… Je rentrais le lendemain… Je ne l’ai pas revue…

 

 

Et tout s’est aussitôt remis en place… Comme avant… Ordinaire… Rassurant… Avec les gens de tous les jours… Les lieux familiers… Mon travail à la boulangerie-pâtisserie… Les soirées devant la télévision… Les dimanches avec papa-maman… Et mes deux petits frères… J’étais redevenue celle que j’avais toujours été… Celle que je n’aurais jamais dû vouloir cesser d’être… Rien n’avait jamais eu lieu…

 

 

- Ton portable… Tu as un message… J’ai fini de servir Madame Rollier… Un numéro qui ne me disait rien… Un texto… - J’ai vu ta chatte… Juste ça…       - J’ai vu ta chatte… La patronne m’a prise par le bras… - Ca va pas ?… Quelque chose de grave ?… - Si, si !… Ca va… - Tu es sûre ?… Tu trembles… Tu es toute pâle…

 

 

Et le lendemain encore… A la même heure… - Si, j’ai vu ta chatte !… Je la vois encore… Chaque fois que j’en ai envie… Et c’est souvent… - Mais qu’est-ce qu’il y a ?… Tu pleures ?… C’est un garçon, c’est ça ?… Faut pas te mettre dans des états pareils… Ca n’en vaut vraiment pas la peine…

 

 

Il y a eu plusieurs jours de répit… Presque une semaine… Et puis un MMS… Avec une photo de moi… Toute nue… - C’est celle que je préfère… Je l’ai installée en fond d’écran sur mon ordi… J’en ai des quantités d’autres… parce que… tu ne t’en es pas aperçue… mais quelqu’un a fait une video ce soir-là…

 

 

Et puis un mail… Comment j’ai eu ton adresse ?… Pas bien sorcier… Tu l’as distribuée à tellement de monde autour de toi… En tout cas tu caches bien ton jeu, ça, on peut pas dire… Parce que qui serait allé imaginer que la petite Amande Delcroix, si sage, si timide, à qui on donnerait le bon Dieu sans confession, profitait de l’incognito des Vacances pour courir se mettre à poil en public ?… Le contraste n’en est que plus excitant, tu sais, finalement!… D’autant que - c’est clair - tu y prends énormément de plaisir… La jubilation avec laquelle tu fais ça !… Et tu es la seule - des trois - à avoir tout enlevé… Les autres, elles avaient au moins gardé le haut… Mais c’est pas un reproche, hein !… Au contraire… Tu as de petits seins mignons à croquer… J’adore…

 

 

- T’as encore un texto !… Décidément il est réglé comme du papier à musique ton amoureux !… Lis-le !… Mais si, lis-le !… T’en crèves d’envie… Une autre photo… D’elle en bas… En gros plan… - Comme tu es délicieusement fendue !… Dommage que tu n’écartes pas… Il est vrai que ça s’y prêtait pas ce soir-là… Pas du tout… Je le regrette… Je le regrette vraiment… Toi aussi ?…

 

 

 Tu n’as pas répondu à mon mail… Tu ne réponds pas à mes textos non plus… Mais je te comprends… Parce que comment ça doit se bousculer dans ta tête en ce moment!… Des tas de questions… Des tas d’interrogations… Tu envisages des tas de choses… Tu as même pensé à aller porter plainte… Ne me dis pas le contraire… Je ne te croirais pas… Tu étais à deux doigts de le faire… Tu as très bien fait de renoncer finalement… Parce que tu leur aurais dit quoi aux gendarmes?… Qu’un inconnu t’envoyait des photos de toi à poil ?… Ils auraient bien ri… Il aurait fallu que tu les leur montres, que tu leur racontes ce qui s’était passé là-bas… Ils auraient enquêté et… ça aurait fait le tour du pays… Tu aurais  eu bonne mine… Ils auraient été ravis tes patrons… Excellente image de marque pour la boulangerie… Tu n’aurais plus eu qu’à aller chercher du travail ailleurs… Où, après ça, tu peux me dire ?… Non, tu as raison, il vaut beaucoup mieux que tout ça reste entre nous, que je continue à m’amuser comme un fou en reluquant tant et plus ton amour de petite chatte et que, toi, tu continues à te dire qu’il y a quelqu’un quelque part qui s’épuise de plaisir en pensant à toi… Ce n’est pas si désagréable que ça finalement, non ?… Non ?… Menteuse !…

 

 

Un texto… Comme tous les jours… Un MMS… Une queue… Sa queue… Toute gonflée… Toute droite… J’ai précipitamment refermé mon portable… Le salaud !… Quel salaud !… Il disait quoi en plus, ce sale dégoûtant ?… J’étais toute seule au magasin… Je l’ai rouvert… - Non, mais t’as vu dans quel état tu me mets ?… Et c’est comme ça tout le temps… Demain je la ferai cracher pour toi… Tu aimeras ?… Je n’ai pas entendu la patronne arriver derrière moi… Quand elle s’est penchée par dessus mon épaule il était trop tard… - Eh ben dis donc !… Elle s’est interposée pour m’empêcher de le refermer… - Tu peux bien me laisser voir… C’est ton copain ?… Pas mal… Bel outillage… Elle a éclaté de rire…         - Oh, mais fais pas cette tête-là !… De quoi tu as peur ?… Que je sois choquée ?… Il y a longtemps que j’en suis plus là…

 

 

Mais qui je suis à la fin ?… Comment tu dois la tourner et la retourner la question dans ta tête… Un indice ?… Tu me vois tous les jours… Au magasin… Seulement il en défile du monde au magasin, hein ?!… et ça peut être n’importe qui… Eh oui !… Tu me vois tous les jours et tu ne sais pas que c’est moi…  Mais moi je sais… Je te regarde et je sais comment tu es faite en dessous… J’ai vu tes seins… J’ai vu tes fesses… J’ai vu ta chatte… J’ai tout vu… Depuis le temps que j’en avais envie !… Depuis la toute première fois où je t’ai aperçue dans cette petite robe blanche qui t’épousait de si près… Ma patience a fini par être récompensée, tu vois… Au-delà de mes espérances… Elle le sera encore…

 

 

- Ca va être l’heure !… Tiens, qu’est-ce que je disais ?!… Il est ponctuel, c’est le moins qu’on puisse dire… Il l’avait fait… Sur la photo de ma figure en gros plan… - Et un jour - bientôt peut-être - ce sera en vrai… Un jour tu seras réellement nue pour moi et ce jour-là… Elle a tendu la main… - Tu montres ?… Allez, montre, quoi !… Oui, ben c’est pas ton petit ami alors s’il t’a jamais vue… C’est qui ?… - Mais j’en sais rien qui c’est… J’en sais rien… C’est un type - je le connais pas - qui arrête pas de m’envoyer des trucs comme ça depuis des semaines… - Et qui a des photos de toi… Elles sont tombées du ciel ?…

 

 

Comment je l’ai eue cette cassette ?… Ca aussi ça doit te turlupiner, hein ?… Et qui c’est qui l’a faite ?… Tu veux savoir ?… Tu veux vraiment savoir ?… Eh bien c’est un copain d’Iliona… Et c’est elle qui me l’a envoyée… Elle n’a pas apprécié, mais alors là pas du tout, la façon dont tu as disparu sans même avoir la correction de lui dire au revoir… Pourquoi moi ?… Peut-être comme ça sans raison au hasard… Juste parce que j’habite la même ville que toi… un peu comme on jette une bouteille à la mer… Ou bien peut-être qu’il y en a une de raison au contraire… Va savoir… Bon… Mais je vais pas te faire languir plus longtemps… Tout à l’heure tu auras ton texto quotidien… Et tu sauras… Tu sauras qui je suis…

 

 

- Il t’oublie ce matin… Mais c’est qui alors au juste ?… Un type à qui t’as vendu des photos de toi pour qu’il s’excite dessus ?… - Oh non !… Non !… Le portable a sonné… Je me suis réfugiée dans l’encoignure de la porte de la réserve… Il y avait sa photo… Le patron !… Elle s’est approchée… Elle a tendu la main… - Fais voir !… Allez, fais voir, quoi !…

Par François - Publié dans : histoires méchantes, méchantes histoires
Ecrire un commentaire - Voir les 4 commentaires
Mercredi 10 janvier 3 10 /01 /Jan 16:27

Cher ami,

           

            Je n’ai pas le choix¼ Je n’ai plus le choix¼ Je serai là-bas ce soir¼ Et je sais très exactement ce qui m’attend¼ Tout à l’heure en quittant mon si bel appartement j’ai pleuré¼ Je passerai Noël avec eux¼ Et je ne me fais pas d’illusions¼ Ma vie de devant sera comme celle de derrière¼ Je ne vous écrirai plus¼ A quoi bon ?¼ Maintenant ça ne pourrait plus que me faire du mal¼

 

           

 

            Merci pour tout¼

 

           

 

            Je vous embrasse¼ E L O D I E

 

Par François - Publié dans : petites annonces
Ecrire un commentaire - Voir les 1 commentaires
Lundi 8 janvier 1 08 /01 /Jan 07:52

P A S S I O N

 

 

 

Non, mais comment il peut faire de toi tout ce qu’il veut un mec quand tu l’as dans la peau !… Il te détruit, il te bouffe, il te déglingue et t’y retournes… Tu peux pas t’empêcher… C’est plus fort que toi… Dix mille fois je l’ai quitté ce con… En me jurant chaque fois que c’était la dernière, qu’il pouvait bien venir me supplier à genoux… Dix mille fois je suis revenue… Il me reprenait quand il voulait… Il avait qu’à claquer des doigts… Il avait même pas besoin… Parce que trois jours… Quatre au grand maximum… Et j’en pouvais plus de pas le voir… De pas être dans ses bras… De pas être à lui… Alors j’appelais… Je finissais toujours par appeler… - Stéphane ?… C’est moi, Aurélie… Un petit rire moqueur… - Alors ça y est ?… T’es calmée ?… Elle me faisait fondre sa voix… Non, mais comment est-ce que j’avais pu ?… Je me faisais toute douceur… Tout apaisement… - Je te demande pardon… Je… - Bon, bon, mais ça tombe mal là, parce que j’ai des tas de trucs à faire… J’ai pas le temps… Je t’appellerai… Dès que j’ai un créneau je t’appelle… Promis…

 

 

Et j’attendais que mon portable sonne… Ca pouvait être le soir même… Ou le lendemain… Ou huit jours après… Quand il voulait… Quand ça le prenait… Quand ça devenait trop insupportable d’attendre je finissais par rappeler… - Stéphane ?… - Mais tu m’emmerdes !… Tu m’emmerdes !… J’ai pas le temps, j’t’ai dit… Et il me laissait mariner dans mon jus… Quinze jours… Ou un mois… Exprès…

 

 

Et puis : - Qu’est-ce tu fais ?… - Rien… Rien… Je… - Eh bien amène-toi alors !… Et j’accourais… Je volais, ivre de bonheur… Du bonheur d’être avec lui… Dans ses bras… A lui… Et ça recommençait… Cahin caha… Avec des hauts… Avec des bas… Ca le prenait d’un coup tu savais pas pourquoi… - J’ai envie d’être tranquille ce soir… Alors tu te casses… - Hein ?!… Mais je… - Tu te casses,j’te dis !… Ca servait à rien de discuter… Qu’à le mettre en fureur… Il rappelait au milieu de la nuit… Et je me précipitais… Un petit chien qu’on siffle…

 

 

En boîte il draguait sous mon nez… - Quoi ?!… Qu’est-ce qu’il y a ?!… T’es pas contente ?… Ca te va pas ?… Tu la vois la porte là ?… Tu la vois ?… Et je restais… Et il lui roulait des pelles sur la piste à la fille… Et je pleurais… Il profitait du moment où elle allait aux toilettes pour me pousser contre le mur… - Tiens, t’es toujours là, toi ?… Il m’embrassait, il me tripotait les seins, les fesses et il la reprenait, elle, quand elle revenait… Il l’emmenait dans la voiture et j’attendais en larmes sur le parking qu’ils aient fini… - Cette fois c’est trop Stéphane !… Je te quitte… J’en peux plus… Tu as tout gâché… Tout… Je m’en vais et je te jure que cette fois-ci… - Mais oui, c’est ça, c’est ça… Il s’arrêtait… Il ouvrait la portière… - Bon vent !…

 

 

Je rentrais à pied… J’allais chez Emilie… Ou chez Marine… Ou chez Vanessa… Qui m’hébergeaient… Qui me remontaient le moral… Qui essayaient… - Mais enfin tu peux nous dire ce que tu fous encore avec ça ?… T’as pas encore compris ?… Si, si, mais il pouvait changer… Il finirait par changer… Avec de la patience j’arriverais bien à… - T’as qu’à y croire !… Mais continue !… Continue !… Vas-y !… Laisse-toi marcher dessus… piétiner… Fais la serpillière… Il adore ça… Evidemment elles avaient raison… Evidemment… Il fallait faire une croix dessus… Il fallait l’oublier… Je l’oubliais… Deux jours… Trois jours… Une semaine… Et puis… Et puis je rappelais… Et ça recommençait… Jusqu’à la fois suivante…

 

 

Jusqu’au jour où… On était assis sur le lit… - Bon, écoute !… J’ai réfléchi pour nous deux… T’es vraiment pas stable comme fille… Tu sais pas ce que tu veux… - Quoi ?!… Non, mais attends, Stéphane, attends, je rêve là… je rêve… C’est toi qui… - Ben voyons !… Qui c’est qu’arrête pas de se tirer et de revenir… C’est moi peut-être ?… - Ben évidemment… Evidemment… c’est parce que toi tu… - Ca va être de ma faute, mais bien sûr !… Tu penses ce que tu veux, mais en tout cas, moi je peux pas vivre avec une fille qui change d’avis comme de chemise… Alors se voir comme ça, de temps en temps, juste pour tirer un coup, okay !… Mais pour le reste c’est niet…

 

 

Je pouvais pas me passer de lui… C’était impossible… Et puis j’espérais toujours qu’avec le temps… à force… à la longue… Alors quand il voulait… Dès qu’il voulait… T’arrives ?… J’ai envie de baiser… Et j’arrivais… Tout de suite… Les filles s’étouffaient… - Non, mais tu te rends compte à quoi t’en es réduite ?… Je me rendais compte, oui, et alors ?!… Ca valait mieux, elles, avec leurs mecs ?… Ils se foutaient d’elles pareil… Sauf qu’ils le disaient pas, c’est tout…

 

 

Il a définitivement mis fin un beau jour comme ça d’une petite claque sur les fesses… - Voilà… Tu peux te rhabiller… C’est fini… C’était la dernière fois… - Hein ?… Mais pourquoi ?… - Parce que j’ai plus envie… J’en ai fait le tour de toi… Il y en a des tas d’autres des filles… - Juste une fois de temps en temps… S’il te plaît, Stéphane, s’il te plaît… Je ferai ce que tu voudras… Tout ce que tu voudras… Il est resté intraitable… Il ne m’a jamais rappelée… Il raccrochait quand c’était moi…

 

 

Ca fait cinq ans… Je ne l’ai toujours pas oublié…     

Par François - Publié dans : histoires méchantes, méchantes histoires
Ecrire un commentaire - Voir les 5 commentaires
Vendredi 5 janvier 5 05 /01 /Jan 17:34

E N     E X T E R I E U R

 

 

L’un des trois types appuyés contre la voiture blanche a tendu la jambe en avant… La fille l’a contourné… Sans un mot… Sans un regard… Et elle a continué sa route… - Hé là, toi, pas si vite !… On a un petit compte à régler tous les deux… Et il l’a agrippée par le bras… - Non, mais ça va pas !… Il est complètement fou, lui !…

 

 

Le flot coloré des étudiants avait submergé l’esplanade et le grand escalier, s’écoulait dans l’escalier entre les arbres, sur les trottoirs, le long de l’avenue… Des groupes se formaient, s’interpellaient, se défaisaient… - Mais lâchez-moi enfin !… Mais il est pas bien !… Il l’a entraînée, plaquée contre la voiture… - Tu vois, ma chérie, tout finit par se payer un jour… Tout…

 

 

Le petit brun frisé l’a aidé à l’allonger en travers du capot et le troisième, de l’autre côté, lui a saisi les bras qu’il a étirés par dessus, poignets solidement maintenus… Des portières claquaient… Des mobylettes pétaradaient… Une femme a traversé, pressée, en poussant son landau…

 

 

- Lâchez-moi !… Mais lâchez-moi enfin !… Il commençait à s’arrêter du monde… Des garçons… Des filles… Des ouvriers en bleu de travail… Un vieux monsieur avec son pain… Qui regardaient sans rien dire… Il s’est penché, lui a murmuré quelque chose à l’oreille… Elle a hurlé… - Ah non, hein, non !… en lançant des grands coups de pied dans le vide… Il a arraché la jupe et l’a jetée par terre derrière lui…

 

 

De plus en plus de monde… Des gens en cercle sur plusieurs rangs au fur et à mesure… Deux petites vieilles, avec leurs cabas, ont joué des coudes pour se glisser au premier rang… Il a empoigné le rebord de la culotte à deux mains… - Non !… Non !… L’a descendue jusqu’en bas, aux chevilles…

 

 

Des hommes… Encore des hommes… Attentifs… Immobiles… Silencieux… Sur le derrière blanc tendu il a lancé une première claque qui lui a arraché une petite plainte sourde de fond de gorge… Il a aussitôt enchaîné à grands coups bien appliqués, réguliers, gémissants… Elle battait des pieds, rageuse, contre la roue…

 

 

Il s’est brusquement interrompu, bras en l’air… - Tu vois ce qui arrive quand on n’est pas sage ?… Il y a eu un silence indéfiniment prolongé, toutes respirations suspendues, toute attente… On continuait à arriver par dessus les épaules… Une femme a arrondi la bouche en un « Oh » de stupéfaction…

 

 

- Tu le feras plus ?… - Mais quoi ?… Il a repris de plus belle… Une douzaine de coups bien claquants, bien sonores, imprimés, sous ses hurlements, rouges violacés, à pleines fesses… - Tu le feras plus ?… - Non… - Répète : je le ferai plus… - Plus fort !… - Je le ferai plus… - Allez, file !… On t’a assez vue…

 

 

Droit devant elle aussitôt lâchée… A petits pas trottinés entravés par la culotte qu’elle s’efforçait de remonter tout en s’enfuyant, le derrière marbré, cramoisi… Vite… Encore plus vite… Au milieu des gens en haie qui s’écartaient à regret sur son passage… 

 

 

- Hé !… Ta jupe !… T’oublies ta jupe… Il la tenait chiffon pendillant, en ricanant, au bout de son bras tendu… Elle s’est retournée… Elle est revenue… Elle a tendu la main… Le bras… Il a levé plus haut… Elle s’est hissée sur la pointe des pieds… Encore plus haut… Il a laissé tomber… Elle a ramassé et elle s’est enfuie…

 

 

 

 

- Coupez !… C’est bon… Criant de vérité… Elle s’est massé le bas du dos… - Ca peut !… Il a pas fait semblant… - Ca, c’est toi qui l’as voulu, ma cocotte… Tu as même insisté… Il y avait d’autres solutions… - Je sais, je sais… Mais… je regrette rien… Au contraire…        

Par François - Publié dans : Fessées
Ecrire un commentaire - Voir les 2 commentaires

Calendrier

Janvier 2025
L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    
<< < > >>

Recherche

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus