Dimanche 19 novembre 7 19 /11 /Nov 16:35

Non, mais franchement, entre nous, ils sont pas ignobles ces deux-là?...

B A S S E     V E N G E A N C E

 

 

- Qu’est-ce que tu fous là, toi ?… - Ben, et toi ?… Christophe… Ce vieux pote de Christophe… Comment ça faisait plaisir de se revoir !… Sans le savoir on tournait depuis six mois sur le même secteur, lui dans le matériel d’écriture et moi dans le jeu éducatif… - Non, mais alors ça c’est la meilleure !…

 

 

Du coup on s’est débrouillés pour prendre notre tournée dans le même sens… On se retrouvait le plus souvent possible… Sur la route… Au restaurant… A l’hôtel… On évoquait, avec délectation et nostalgie, nos années de Boulogne… - Ces fêtes qu’on pouvait faire !… Ah, on s’ennuyait pas… - Et Sonia, t’as des nouvelles ?… Ca avait été son grand amour de jeunesse Sonia… Un véritable drame quand elle l’avait quitté, du jour au lendemain, pour aller épouser un type à Paris… - Non, non, j’ai pas cherché à en avoir non plus, mais tu sais pas le plus beau ?… C’est que son mari, c’est un collègue à toi… Il travaille dans ta boîte… Un certain Cibaud… Gérard Cibaud… Ca  te dit quelque chose ?… - Un peu que ça me dit quelque chose… C’est mon directeur des ventes… Mais comment tu sais ça, toi ?… - Par Vannier… - Cibaud… C’est fou, ça !… - J’aimerais bien voir à quoi il ressemble ce salopard… - Oh, ça c’est facile… Il vient sur ma tournée en Janvier… - Je te jure que si je peux lui en faire une à celui-là je vais pas le louper alors là !… - Et moi donc !… C’est une vraie carne au boulot… Et comme j’ai pas l’intention de moisir dans cette boîte…

 

 

Je les ai présentés l’un à l’autre dans un routier près de Montluçon… - C’est un collègue Christophe, mais surtout un ami… Depuis le lycée à Boulogne on se connaît… Il a pas cillé Cibaud… Ah, Boulogne !… On en avait des souvenirs là-bas tous les deux… Nos plus belles années… Ces coups fumants qu’on avait pu faire… Et les filles !… Ca y allait les filles… - Tu te rappelles Sylvie Pélissier ?… Et Monique Laval ?… Fallait pas leur en promettre à celles-là !… Et Sonia Dumas ?!… Il est resté de marbre Cibaud… Elle avait pas froid aux yeux, Sonia… Ailleurs non plus d’ailleurs… La vraie petite cochonne de base… ca dépannait bien… - Tu te rappelles au Celtic, dans l’arrière-salle, quand elle passait sur les genoux de tous les mecs les uns derrière les autres… Tu tâtais… Tu tripotais… Tant que tu voulais… Fallait surtout pas te gêner… A trois ou quatre en même temps des fois… Quand elle était bien excitée ça se finissait en bas sur la cuvette des chiottes à tour de rôle jusqu’à ce qu’elle ait son compte… Tout le monde en profitait… - Et quand elle se faisait troncher sur le parking de la boîte à même le capot de la bagnole, tu te rappelles ?… Il pouvait y avoir trente mecs autour c’est pas elle que ça dérangeait…

 

 

On inventait… On inventait tant et plus… Grisés par nos mots, on rivalisait dans la surenchère… Jamais, au grand jamais, Sonia n’avait été celle que nous lui décrivions… Sans être coincée ni bégueule elle s’était toujours montrée très sage… C’était d’ailleurs, à l’époque, à ce qu’il disait, ce qui avait tout particulièrement séduit Christophe… - On n’en fait plus des comme ça…

 

 

 Et la fois où elle avait parié une bouteille de champagne qu’elle ferait un strip-tease sur la piste un soir que c’était noir de monde, tu te rappelles ?… Et elle s’est pas dégonflée… En se dandinant et en se trémoussant tant qu’elle pouvait, toutes ses sapes balancées aux quatre coins de la boîte… Complètement à poil elle a fini… C’est le patron qui l’a forcée à se rhabiller parce qu’il voulait pas d’histoires… Ah, c’est sûr qu’avec Sonia t’avais le spectacle assuré… Mais le plus beau c’était quand même la fois où, à la banque, elle était en train de tailler une pipe au directeur sous le bureau et que les grands pontes de la Caisse Régionale s’étaient amenés sans prévenir… Ce délire… Il avait pas fait long feu à Boulogne le type…

 

 

Ah, Sonia !… Quel bon souvenir c’était… Et la fois où… Toute l’après-midi on aurait pu en raconter comme ça et encore… on n’aurait pas fini… Une sacrée vedette Sonia… Seulement le jour où elle avait voulu se ranger elle s’était vite rendu compte qu’à Boulogne elle était grillée… Valait mieux qu’elle change d’air… Et elle était allée se fondre dans la masse à Paris… Pendant deux ou trois ans on n’avait plus entendu parler d’elle et puis le bruit avait couru qu’elle avait trouvé quelqu’un… le bon con de base pas trop fûté… elle lui avait raconté ce qu’elle avait voulu… il l’avait crue et elle s’était dépêchée de le faire cocu à tour de bras…

 

 

Cibaud a réclamé l’addition… - Il serait peut-être temps qu’on reprenne la  tournée, non ?…

 

Par François - Publié dans : histoires méchantes, méchantes histoires
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Jeudi 16 novembre 4 16 /11 /Nov 20:09

C O H A B I T A T I O N

 

 

 

 

Bernard était un peu gêné… C’est vrai… Avec le temps les liens entre nous s’étaient considérablement distendus… Depuis quand on s’était pas vus ?… Depuis… Hou la la… A qui la faute ?… A personne… C’était comme ça… C’était la vie… C’est tout… N’empêche… n’empêche… quels bons moments on avait passés ensemble… Hein ?… Et alors qu’est-ce que je devenais ?… J’étais toujours dans les bouquins?… Lui ?… Oh… le train-train… Les enfants avaient grandi… Tu les reconnaîtrais pas, tu sais… Clélia rentre en fac en octobre… Eh oui !… La roue tourne… Et justement… justement… je voulais te demander… Tu vois, avec toi je me gêne pas…s’il te serait pas possible… mais tu me dis franchement, hein ?!… s’il te serait pas possible de l’héberger ?… Tu as un appartement immense… A deux minutes de la fac en plus… Et puis lui prendre un logement à Paris pour nous en ce moment !… Je ne te cacherai pas que les affaires vont mal… c’est même carrément la catastrophe… mais on te dédommagera, hein !… Tu nous diras… On te dédommagera…

 

 

 

J’avais conservé le souvenir d’une adolescente disgracieuse, renfrognée, encombrée d’elle-même et je me retrouvai, par un beau matin de septembre, devant une ravissante jeune fille… - Ben alors !… Tu me reconnais pas ?… resplendissante toute en sourire qui se préoccupa d’abord et avant tout, dès qu’elle se fut installée… - C’est vachement sympa, dis donc, chez toi quand même !… de savoir si elle pourrait recevoir des mecs… - T’es majeure, non ?… Tu fais ce que tu veux…

 

 

 

Il en venait tous les soirs… Qui s’éclipsaient sans bruit au petit matin… Devant son bol de café au lait elle racontait… Cyrille… Si gentil… Si attendrissant… Son sourire… C’était impossible de pas craquer… Comment tu veux ?… Même si au lit ça pouvait pas être pire… Alors là !… Enfin, si !… Julien… Parce que plus nul que Julien !… De toute façon les mecs pour ça !… Tous… Presque tous… A part Fabien… Fabien c’était pas trop mal, non… mais enfin c’était… comment dire ?… trop travaillé… tu vois ?… Parce que c’est chiant finalement… Ca te coupe tout…

 

 

 

Et puis il y a eu Laurent… Que Laurent… Toutes les nuits… - Il me rend dingue ce type… Dingue !… C’est de la folie !… Des heures… Des heures entières elle haletait, gémissait, hurlait son plaisir à longues plaintes sanglotées… - Mais tu me réveilles demain, hein !?… Oublie pas !… Tu me secoues… Trois fois… Dix fois… - Hou la la… J’ai une de ces gueules… Rassasiée, satisfaite, les yeux rongés de lourdes cernes noires… - Il m’épuise, ce mec… Il m’épuise complètement…

 

 

 

Des larmes… Des coups de téléphone interminables… Des cris… Des sanglots… - Tu es où ?… Ah, tu es là… Il viendra plus Laurent… C’est fini… Fini… Tu comprends ?… Ouais, tu t’en fous !… Tout le monde s’en fout… Elle n’allait plus au cours, ne quittait pas sa chambre… - Fiche-moi la paix !… Je veux voir personne… Et puis un soir : - Non, mais attends !… Je vais quand même pas me gâcher la vie pour un con pareil !… Manquerait plus que ça !… Et il y en a eu d’autres… Beaucoup d’autres… 

 

 

 

Bernard est venu la chercher pour les vacances de Toussaint… - Mais tu dis rien surtout pour les mecs, hein !… J’en ramène jamais… - Alors ?… Ca va ?… Elle te pose pas trop de problèmes ?… Parce que je la connais… Autant elle peut être charmante quand elle veut autant c’est une véritable peste quand elle s’y met… - Ah merci… merci… C’est sympa… - En tout cas tu nous as tiré une sacrée épine du pied… Sans toi… Remarque, d’un autre côté, pour toi non plus c’est pas si mal finalement… Parce que tu finissais par tourner au vieux garçon… Si, si !… Je t’assure… Ca te fait de la vie, de la jeunesse, du mouvement, non ?…

 

 

 

- Coucou !… Ben oui, c’est moi !… Tu m’attendais pas, hein !… Je suis revenue… Je m’emmerdais trop là-bas… Et puis ça a repris avec Laurent… On va se revoir… Alors tu parles comme j’étais pressée de rentrer!… A côté, dans sa chambre, elle a tourné, claqué, poussé, remué… - Il y a quelqu’un qui est venu ?… - Non… Pourquoi ?… - Parce qu’on a été dans mon lit… Et on a fouillé dans mon tiroir à culottes… Si !… Les photos de moi aussi on y a touché… Oh, mais tire pas cette tronche-là !…Tu crois que je le sais pas que tu te branles en pensant à moi ?… Faut pas me prendre pour une idiote, attends !… T’es tout seul… Tu vois jamais de nana… J’arrête pas de baiser comme une folle à côté en plus !… Juste à la tête de ton lit… Alors forcément !… Mais il y a pas de honte, hein !… Moi, j’m’en fous !… Si ça peut te faire du bien… Et même… Tu veux que je te dise ?… Ca me déplaît pas… Parce que faut pas se raconter d’histoires… Une nana elle aime toujours ça faire de l’effet à un type… Même si ça lui viendrait pas à l’idée de coucher avec… Parce que ça faut pas que tu rêves… Ca arrivera jamais… De ce côté-là j’ai tout ce qu’il me faut, merci…

 

 

 

- Hou la la, dis donc, quelle nuit !… Il a assuré Laurent… T’as pas dû t’ennuyer, toi, à côté… J’y pensais par moments… Je me demandais : Qu’est-ce qu’il fait ?… Il en est où ?… Il a déjà joui ?… C’est quand que t’as joui ?… En même temps que moi ?… Avant ?… Ah oui, t’as pas pu te retenir… Et t’as pas recommencé ?… Si !?… Mais t’es pas allé jusqu’au bout… Oui… Evidemment… A ton âge !… Qu’est-ce que ça doit être frustrant quand même, non ?… Non ?… Eh ben réponds !… T’es quand même trop, toi, dans ton genre… Faut tout t’arracher les réponses… Assume au moins !… Tu te branles sur moi alors j’ai quand même bien le droit de savoir… T’es drôlement coincé finalement , hein ?!… Et si c’est pas moi qui prends les choses en mains…

 

Elle est entrée sans bruit… - Tu dors ?… Non, évidemment tu dors pas… T’attends que ça commence à côté… Elle a allumé… - Je passe juste te faire un petit bonsoir… En petite culotte et soutien-gorge blancs qui l’épousaient au plus près, laissaient deviner beaucoup… Entrapercevoir presque tout… - Histoire de te mettre en appétit… Pour que t’en profites à fond tout à l’heure… C’est sympa, non ?… Bon, mais alors en échange tu sais pas ce que tu vas faire ?… Tu vas m’attendre pour te faire couler… Tu vas attendre qu’on ait fini à côté… Je reviendrai… Je ferai semblant d’aller à la salle de bains et je reviendrai… Et tu le feras devant moi… C’est moi qui t’excite… Normal que j’assiste, non ?…

 

 

 

Pendant plus de deux heures elle a miaulé, arpégé, rugi son plaisir… Et puis le silence… Des mots ronronnés tendres… Des baisers claqués… Et elle est venue… Elle a rallumé, un doigt sur ses lèvres… - Vas-y !… Elle s’est penchée… Tout près… Trois ou quatre va-et-vient et ça a jailli… Elle a regardé jusqu’au bout… Elle s’est redressée… Elle a ri tout bas… - Ca a pas perdu de temps, dis donc !… Et qu’est-ce qu’il y en a !… J’aurais jamais pensé qu’il y en aurait tant… Et elle est repartie, les fesses moulées dans sa petite culotte blanche…

 

 

 

- J’adore ça !… Je sais pas pourquoi, mais j’adore ça… Elle virevoltait dans la cuisine de la cafetière au grille-pain… - J’ai toujours adoré ça de vous voir gicler… Mes mecs souvent je leur fais… Ils veulent que j’arrête :  - Attends !… Arrête, ça vient !… J’attends pas, j’arrête pas… Au contraire… J’aime presque autant ça que le reste, voir couler… Même plus des fois… T’en reveux un de café ?… Et encore plus avec des types comme toi… Quand tu sais qu’ils ont que ça… Que jamais ils le font avec une femme… Et qu’ils passent leur temps à se faire des films sur toi…

 

 

 

- J’en profite qu’elle soit pas là… Parce que… Bon… Financièrement ça s’est sérieusement arrangé… Il était temps… Alors on s’est dit qu’on allait lui prendre un petit studio… On t’a assez cassé les pieds comme ça !… Seulement elle, elle veut rien entendre… Elle veut rester là… Elle en démord pas… Mais      - comme on lui a dit - c’est quand même à toi de décider, non ?… A toi de voir… Qu’est-ce que t’en penses ?… Oui ?… Comme tu voudras… Mais alors là je peux te dire qu’elle va être contente, ça !… Elle t’a drôlement à la bonne, tu sais !… Tu entendrais comment elle parle de toi !… Et nous, honnêtement, on préfère qu’elle soit là avec toi, au calme pour travailler, plutôt que livrée à elle-même dans un petit logement minuscule où elle passerait son temps à faire la fête avec des copains… On sait comment ça se passe, hein !… On a été jeunes, nous aussi…

 

 

 

- J’en étais sûre!… Ca, j’en étais sûre que tu te précipitais dans mon lit dès que j’avais claqué la porte en bas… C’est encore tout chaud de moi, hein !?… Et il y a mes parfums… Tous… Comment ça doit te faire bander !… Fais voir !… Allez, fais voir, quoi !… Hou la la !… Eh ben dis donc !… Et sans mes petites culottes en plus… Ni mes photos… Ah si, tiens, il y en a une… Je l’avais pas vue… C’est celle que tu préfères ?… Oui ?… On voit pas grand chose pourtant !… On en fera d’autres un jour si tu veux… Des beaucoup mieux… Rien que pour toi… A condition que tu sois bien sage… Que tu me racontes tout, en détail, chaque fois que tu te le fais… Que tu me laisses regarder chaque fois que j’ai envie… Et que tu me laisses te faire sortir, moi aussi, des fois, quand je veux… Et maintenant je veux… Et elle a posé sa main en bas…     

 

 

 

 

Par François - Publié dans : Plaisirs solitaires
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Mardi 14 novembre 2 14 /11 /Nov 22:13

L’ E N I G M E

 

 

 

Anaïs avait 20 ans, j’en avais 23 et nous « sortions » ensemble… Elle me répétait tant et plus, sur tous les tons, qu’elle m’aimait… Je comprenais d’autant moins pourquoi elle se refusait dès lors aussi obstinément à moi, pendant d’imprévisibles et interminables périodes, sans vouloir consentir à me fournir la moindre explication… Elle se contentait de prendre son air boudeur… - J’ai pas envie, c’est tout…

 

 

La clé du mystère je l’ai eue un matin que j’avais voulu lui faire la surprise de ma visite… Sa sœur aînée Faustine m’avait ouvert et j’avais grimpé les escaliers quatre à quatre jusqu’à sa chambre… Le lit était vide et défait… Un ruissellement d’eau dans la salle de bains… J’en ai entrebaîllé la porte et je me suis trouvé nez à nez – si on peut dire – avec un postérieur cramoisi manifestement encore brûlant d’une fessée toute neuve… Avec un petit cri elle s’est maladroitement efforcée de le soustraire à mes regards en plaquant les deux mains dessus… Trop tard… J’avais vu… Elle est sortie de la douche… - Me demande pas… Jamais…

 

 

Je me suis bien gardé de le faire… Je la connaissais suffisamment pour savoir qu’elle se serait contentée de m’opposer un silence systématique et renfrogné… Et qu’elle n’aurait pas manqué de me faire payer, d’une façon ou d’une autre, ma curiosité… une curiosité pourtant piquée au vif… Qui ?… Pourquoi ?… Où ?… Comment ?… Je ne cessais pas de tourner et retourner ces questions dans ma tête et d’échafauder toutes sortes d’hypothèses plus invraisemblables les unes que les autres…

 

 

Elle avait désormais renoncé à me dissimuler ses « rougeurs »… Elle prenait même maintenant, à l’évidence, un certain plaisir à les arborer devant moi, avec un brin de provocation, chaque fois qu’elles avaient été rénovées… Oui, mais qui ?… Qui ?… Qui ?…

 

 

J’ai fini par m’arrêter à l’idée – plausible – qu’il s’agissait de fessées paternelles qu’elle n’aurait accepté d’avouer, par fierté, pour rien au monde et j’ai profité d’un moment où j’étais seul avec sa sœur pour l’interroger… Faustine s’est montrée absolument catégorique… Non… Non… Jamais, à aucun moment, il n’y avait eu le moindre semblant de fessée à la maison… Il fallait chercher ailleurs… Oui, mais où ?…

 

 

Elle était au moins aussi intriguée que moi et on a cherché ensemble… Qui dans les connaissances, dans les fréquentations d’Anaïs ?… On les a passées en revue… On ne pouvait en imaginer aucune sérieusement dans le rôle… J’ai suggéré… - Toute seule alors ?… Comme une grande ?… Faustine a haussé les épaules… - Impossible… J’aurais forcément entendu… A un moment ou à un autre, je me serais rendu compte de quelque chose…

 

 

On voulait savoir… L’un comme l’autre… On saurait… On allait enquêter - c’était décidé - se mettre à l’affût du moindre indice, garder, chacun de notre côté, l’attention constamment en éveil… D’une collaboration sans faille finirait bien par surgir, un jour ou l’autre, la vérité… Ca ne faisait pas, à nos yeux, l’ombre d’un doute…

 

 

Les fessées que recevait Anaïs pouvaient être très rapprochées – deux à trois fois par semaine – comme il pouvait se passer un  mois et demi sans qu’elle en porte les stigmates… Je me suis donc tout d’abord efforcé d’établir une corrélation entre les moments où il apparaissait clairement qu’on venait de la lui donner et ce qu’elle avait pu faire, qui elle avait pu rencontrer, où elle était allée dans les heures qui avaient précédé… Sans le moindre résultat probant… A mon grand désappointement…

 

 

Faustine, de son côté, enrageait… Elle avait exploré de multiples pistes qui, toutes, s’étaient révélées infructueuses… Abandonner ?… Il n’en était pas question… Nous nous étions beaucoup trop impliqués pour seulement songer à l’envisager…

 

 

Nous avons alors décidé de procéder méthodiquement… Elle allait faire le tour de toutes les amies, copines et camarades d’Anaïs en quête du moindre indice à exploiter… J’agirais de même, de mon côté, avec tous ses anciens petits amis… Je trouverais un prétexte quelconque pour entrer en contact avec eux et je m’emploierais à les faire parler…

 

 

Martial ne s’est pas fait prier… Une fois lancé on ne l’arrêtait plus… J’ai tout su des circonstances de leur rencontre, de leurs ébats amoureux, de leur rupture… Et… et il n’avait rien remarqué de spécial ?… Non… Quoi ?… Son derrière quelquefois il n’était pas ?… Ah si, si !… Et pas qu’un peu !… Mais il ne semblait pas décidé, pour le moment, à en dire plus… Je n’ai pas insisté… Le poisson était ferré… Il suffirait de revenir à la charge…

 

 

On tenait quelque chose… On tenait vraiment quelque chose… Il fallait que j’en parle à Faustine… Tout de suite… Je suis entré dans le jardin… La fenêtre de sa chambre était ouverte… Il en descendait des rires… A gorge déployée… Le sien… Et celui d’Anaïs… - Oui… Ah, ça le tient !… Il est parti faire le tour de tous tes ex… - Ca l’occupera… Pendant ce temps-là au moins… Il y a eu une longue période de silence et puis elle a imploré… - Tu veux pas m’en donner une ?!… Ca fait si longtemps…

Par François - Publié dans : Fessées
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Dimanche 12 novembre 7 12 /11 /Nov 18:39

Et pendant ce temps-là Elodie continue imperturbablement à adresser lettre sur lettre au correspondant auquel elle n'a toujours pas dévoilé son identité...

Cher ami,

 

           

 

            J’ai reçu une lettre adorable de Jérôme et de Sébastien¼ Dix longues pages où ils me racontent ce qu’ils font¼ leur bonheur¼ leur plaisir¼ Dix longues pages qui m’ont donné envie¼ Tellement¼ Envie d’eux¼ Envie d’être avec eux¼ Envie de ce qui n’est qu’à nous¼ Ce sont des amours¼ Et je n’apprécie peut-être pas toujours à sa juste valeur la chance que j’ai de les avoir rencontrés et qu’ils soient si inextricablement noués à ma vie¼ Ils se proposent de faire un saut jusqu’ici la semaine prochaine¼ Ce n’est évidemment pas possible¼ Et je n’en peux plus¼ Toujours être obligée de compter avec elle¼ Ses préjugés à elle¼ Ses petites conceptions étriquées à elle¼ J’étouffe¼ Jusqu’à quand est-ce qu’elle va diriger ma vie comme ça ?¼ Jusqu’à quand ?¼ Jusqu’à ce que¼ Oui¼ Je sais¼ Je sais¼ Merci¼ Vous allez pas vous y mettre, vous aussi !?

 

 

 

            A chaque pas ici je rencontre mes souvenirs¼ On ne peut pas avoir passé toutes ses vacances, depuis toujours, au même endroit sans qu’ils vous surgissent constamment de partout¼ Hier je suis allée me promener sur le port¼ C’est là que j’ai rencontré Pierre qui allait devenir - pour trois si courtes et si longues années - mon mari¼ J’avais 27 ans¼ Il en avait 20 de plus et il avait décidé que ce serait moi¼ Sans même me demander mon avis¼ Mon avis ne l’intéressait pas¼ Mon avis n’avait pas - n’avait jamais eu pour qui que ce soit - la moindre importance¼ Je l’ai laissé faire¼ Ca m’était égal¼ Tout m’était égal¼ Une seule chose m’importait : il allait m’emmener¼ Loin d’eux¼ J’allais enfin leur échapper¼ Je ne leur ai pas échappé¼ Il était dit que je ne pourrais jamais leur échapper¼ On s’est mariés¼ Et on a passé le plus clair de notre temps avec eux¼ Il s’entendait à merveille avec mon père dont il chantait à tout propos les louanges¼ mon père qui le portait aux nues¼ Ils passaient des heures et des heures tous les deux en inépuisables et ennuyeuses conversations qui se prolongeaient jusqu’au cœur de la nuit¼ Je me sentais exclue¼ Je l’étais¼ Ma mère s’extasiait : - Mais qu’est-ce qu’il peut bien te trouver ?¼ Un homme aussi extraordinaire¼ Qu’est-ce que tu lui as fait ?¼

 

 

 

            Chez « nous » on recevait¼ Presque tous les soirs¼ Des économistes¼ Des juristes¼ Des sommités¼ Tout un tas de gens qui s’écoutaient parler¼ Qui se prenaient au sérieux¼ Qui pontifiaient¼ Qui m’exaspéraient¼ Qui m’ignoraient¼ Alors un soir je n’y ai plus tenu¼ Je me suis engouffrée dans une inhabituelle brèche de silence et je les ai imités¼ parodiés¼ Leurs tons¼ Leurs tics¼ Leurs mimiques¼ Leur suffisance¼ Leurs mots¼ Je m’en donnais à cœur joie¼ L’attention générale s’était concentrée sur moi, ébahie, stupéfaite, réprobatrice¼ Pierre s’est levé, m’a prise par le bras¼ Je ne me suis pas interrompue¼ Il m’a entraînée dans l’escalier, menée jusqu’à notre chambre¼ Il a refermé la porte sur nous¼ Il m’a jetée sur le lit¼ Il m’a déculottée et il m’a flanqué une fessée¼ Une monumentale fessée¼ Qui m’a fait pleurer, hurler, supplier¼ Il a été sans pitié¼    - Et maintenant tu vas descendre leur présenter tes excuses¼ Je l’ai fait¼

 

 

 

            Le lendemain, à la première heure, j’étais chez ma mère¼ - Je divorce¼      - Ah !¼ Ca faisait longtemps !¼ Ca faisait longtemps que t’avais pas eu une de tes idées lumineuses¼ Tu divorces¼ Voilà autre chose¼ Et on peut savoir pourquoi ?¼ - Il me bat¼ - Il te bat ?!¼ Comment ça il te bat ?¼ Il a bien fallu que je lui dise¼ - Une fessée ?!¼ Et pourquoi ?¼ Hein, pourquoi ?¼ Il y avait bien une raison¼ Tu vois, tu dis rien¼ Faut croire que tu l’avais cherché¼ Que t’avais encore fait des tiennes¼ Quand on te connaît¼ Et quand on le connaît, lui¼ On le voit mal en train de¼ - Maman !¼ Mais j’ai 28 ans !¼ Et alors ?¼ Qu’est-ce que ça change ?¼ Tu as vingt-huit ans, oui !¼ Et tu continues à te comporter comme si tu en avais 12¼ La preuve !¼ Tu as un mari exceptionnel¼ Une crème¼ Que tout le monde t’envie¼ Et tu trouves rien de mieux à faire que de le pousser à bout¼ Et le pire c’est que tu veux encore avoir raison¼ Il faut toujours que t’aies raison¼ Au lieu d’incriminer systématiquement les autres tu ferais beaucoup mieux de te remettre un peu en question de temps en temps et de te demander si par hasard¼ - On peut pas discuter avec toi¼ C’est pas la peine¼ On peut jamais discuter avec toi¼

 

 

 

            Mais ça avait fait mouche : j’avais tellement pris l’habitude depuis toujours de me sentir fautive de tout ce qu’on avait décidé de me reprocher, de traverser l’existence en perpétuelle coupable, de vouloir être, sans jamais y parvenir vraiment, le plus idéalement possible conforme à ce qu’on attendait de moi qu’il ne m’a pas été bien difficile de leur donner raison¼ Puisqu’ils étaient tous contre moi c’était bien que - une fois de plus - ça venait de moi¼ Tout venait toujours de moi¼ C’était évident¼ Et j’ai fini, torturée de remords, par aller demander pardon à Pierre pour mon comportement de cette soirée, par m’abaisser à aller lui demander pardon¼ Il a tout balayé d’un revers de manche¼ - L’incident est clos¼

 

           

 

            Celui-là, oui !¼ Mais j’avais donné prise sur moi¼ J’avais cautionné¼ Je m’étais exposée à me retrouver inéluctablement un jour ou l’autre dans la même situation¼ Ce qui n’a pas manqué de se produire quelques semaines plus tard : je n’ai jamais pu me passer des plaisirs solitaires¼ Ils font partie de moi, de ma vie¼ J’éprouve à susciter mes images, à leur donner corps une ineffable et incomparable délectation¼ Là, plus qu’ailleurs, je vis¼ C’est un sujet que je n’avais jamais osé aborder avec Pierre¼ Je pressentais trop bien quel jugement résolument négatif il aurait porté sur mes pratiques et comme il se serait senti blessé dans sa fierté de mâle¼ Est-ce qu’il ne devait pas être le seul habilité à me donner mon plaisir ?¼ Alors je m’offrais à moi-même un secret¼ Quand j’étais sûre d’être seule, de ne pas courir le risque d’être surprise¼ Seulement évidemment, un jour ou l’autre, ça devait arriver¼ Forcément¼ Il venait de partir¼ Pour tout l’après-midi¼ Je me suis confortablement installée sur le canapé du salon¼ Je me suis sollicitée¼ J’ai pris mon essor¼ mon envol¼ Je ne l’ai pas entendu arriver¼ Il a surgi juste au moment où j’allais m’aprocher du bonheur¼ Il n’a pas dit un mot¼ Il a marché droit sur moi, le visage dur, fermé¼ Il m’a relevé les jambes vers la poitrine, il les y a maintenues et, de l’autre main, il m’a fessée dans cette humiliante position¼ Et il est reparti comme il était venu¼ De cet après-midi-là nous n’avons jamais reparlé ni l’un ni l’autre¼

 

 

 

            Il y a eu encore d’autres fessées¼ Pour les motifs les plus divers¼ Qui m’habitaient longtemps¼ Les premiers jours je ne pouvais penser qu’à ça¼ Avec rage¼ Avec honte¼ Avec désespoir¼ Avec impuissance¼ Avec rancœur¼ Je lui en voulais¼ Comme je lui en voulais¼ Je rêvais de vengeances dont je m’offrais intérieurement le spectacle délicieux¼ Je décidais irrévocablement de partir¼ Loin¼ N’importe où¼ Le plus loin possible¼ Et puis, peu à peu, mon état d’esprit se transformait insensiblement¼ Je commençais à m’interroger¼ A me demander si Pierre n’avait pas eu malgré tout un tout petit peu raison¼ Je n’étais pas toute blanche moi non plus¼ On pouvait au moins le comprendre¼ Si je n’avais pas¼ Je lui donnais raison¼ De plus en plus raison¼ C’était ma faute¼ Complètement ma faute¼ Et je m’en voulais¼ Et je m’en voulais d’être incapable de ne pas m’en vouloir¼ Et d’entrer toujours systématiquement, quoi qu’il arrive, dans le rôle de la coupable¼ A nouveau j’étais en rage¼ Mais contre moi-même cette fois¼

 

           

 

            Et puis¼ Ce matin-l༠C’était les Vacances¼ C’était ici¼ On déjeunait tous les quatre sur la terrasse, dans le soleil¼ Pierre et mon père s’étaient lancés, comme à leur habitude, dans une discussion à n’en plus finir¼ La journée s’annonçait particulièrement chaude et je m’étais habillée extrêmement léger¼ - Tu comptes sortir comme ça ?¼ - Ben oui¼ Pourquoi ?¼ - On est honorablement connus ici, Elodie, ton père et moi, et je ne tiens pas à ce qu’on aille raconter partout que ma fille se promène dans la rue attifée comme une¼ - Mais j’en ai rien à foutre des gens¼ Ils pensent ce qu’ils veulent¼ - T’en as peut-être rien à foutre comme tu dis, mais moi, si !¼ Alors tu vas me faire le plaisir d’aller passer quelque chose de décent¼ - Oh, ça va pas recommencer, écoute !¼ J’ai 30 ans et je sais ce que j’ai à faire¼ Alors tu me lâches¼ - Non, mais t’as vu comment tu me parles ?¼ - Tu m’emmerdes !¼ Tu m’emmerdes vraiment cette fois !¼ Pierre m’a fixée droit dans les yeux¼ - Présente immédiatement tes excuses à ta mère¼ - Oui, ben alors là sûrement pas !¼ J’en ai marre, mais vraiment marre¼ Il s’est lentement levé¼ j’ai tout de suite compris¼ - Ah non, hein !¼ Non !¼ Et pour la première fois je me suis débattue¼ J’ai résisté bec et ongles¼ Aussi longtemps et du mieux que j’ai pu¼ J’ai dû finir par m’avouer vaincue¼ Et il m’a fessée devant eux avec une vigueur jusque là inégalée¼ Quand il m’a relâchée hoquetante et sanglotante ma mère a conclu : - Celle-là au moins tu l’auras pas volée¼

 

 

 

            C’est le lendemain que j’ai appelé l’avocat pour entamer une procédure de divorce¼

 

 

 

            Bon, mais dites-moi¼ Vous n’en avez pas assez de m’écouter m’épancher comme ça à longueur de pages ?¼ Sûrement, si !¼ Mais vous ne pouvez pas protester¼ Je vous ai réduit au silence¼ Alors tant pis pour vous¼ Maintenant que vous m’avez obligée à descendre brasser et remuer tout ça il va falloir que vous me supportiez jusqu’au bout¼ Jusqu’à ce que je sois allée au fond¼

 

           

 

            Vous savez que je pense de plus en plus sérieusement à vous dévoiler mon identité pour que vous puissiez me répondre¼ Plus j’avance dans les confidences avec vous et plus ça me semble devenir indispensable¼ Mais plus aussi ça devient impossible¼ En même temps¼ Vous comprenez ?

 

           

 

            Je vous embrasse¼                                                           E L O D I E

 

 

 

Par François - Publié dans : petites annonces
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Jeudi 9 novembre 4 09 /11 /Nov 06:23

U N E     R E N C O N T R E

 

 

 

Chaque matin, quand j’arrive au bureau, je commence, avant toute chose, par aller voir sur Internet si j’ai des messages… Je dialogue au passage avec l’une, avec l’autre, selon l’inspiration du moment, et puis j’ouvre mon courrier… Au fil du temps des correspondances ont pris corps, trouvé leur rythme de croisière… D’autres, après s’être emballées, se sont affadies, effilochées, défaites…

 

 

« Chrysalide » est là tous les jours… Elle me submerge de réflexions, d’impressions, de considérations générales – il y en a des pages et des pages – auxquelles je réponds vaguement, sans trop m’attarder, juste pour ne pas rompre le contact…

 

 

Mais ce matin-là… un doute… plus qu’un doute… Ce qu’elle est en train de me raconter c’est – presque mot pour mot – ce que Christine, ma femme, m’a raconté la veille au soir : un incident auquel elle a assisté, dans la rue, et qui l’a profondément affectée…

 

 

Le jeu devient brusquement très excitant… Et si ?… Il faut que j’en aie le cœur net… Je me montre plus chaleureux, passionné par ce qu’elle est, par ce qu’elle vit… Elle s’engouffre dans la brèche, s’épanche tant et plus, avec une infinité de détails, une abondance de précisions, une jubilation… C’est bien Christine…

 

 

Et maintenant je vais faire quoi ?… Je n’en sais rien… Me laisser guider, pour commencer, par l’inspiration du moment… Je hasarde quelques questions plus personnelles… Son mari ?… Oh, ça va très bien avec son mari… Très très bien… Elle n’a rien – absolument rien – à lui reprocher… Ravi de l’apprendre, mais alors qu’est-ce qu’elle fait sur Internet, s’il est si parfait ?… Hein ?… Mais rien… Rien du tout… Elle discute, c’est tout !… Oui, oh alors ça!... Quand on vient traîner par là c’est – forcément – qu’on a une idée derrière la tête et que… Je l’agace, tiens !… Je l’agace vraiment…

 

 

Je l’agace, mais ça ne l’empêche pas de venir me retrouver tous les jours, plusieurs fois par jour, de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps… Nos messages, nos dialogues, nos échanges se font de plus en plus complices, de plus en plus abandonnés, de plus en plus tendres…

 

 

Elle avait exclu d’emblée l’éventualité d’une rencontre… - N’y comptez pas !… Là-dessus je serai intraitable… C’est elle maintenant qui l’envisage, qui la réclame, qui insiste… - J’ai tant besoin de mettre un visage sur vous, sur ce que vous êtes, sur ce que vous écrivez…

 

 

Je résiste, je gagne du temps, je louvoie… Evidemment !… Elle ne s’en fait que plus pressante… Ca devient permanent, obsessionnel… Je peux evidemment couper court, disparaître sans explication, mais je n’en ai pas la moindre envie… Je me suis pris au jeu et – surtout – je brûle de savoir jusqu’où elle est capable d’aller…

 

 

Internet offre de multiples ressources… Une petite annonce explicite et, le lendemain, j’avais 40 volontaires tout disposés à se rendre au premier rendez-vous à ma place… J’en ai rencontré trois ou quatre, sélectionné un, un dénommé Eric, au physique sombre et torturé – ce sont ceux qu’elle préfère – auquel j’ai laissé carte blanche à condition qu’il me raconte tout… absolument tout… dans les moindres détails…

 

 

Le dimanche suivant… Ca lui allait le dimanche suivant ?… Pas trop non… Pas facile pour elle le dimanche… C’était malheureusement le seul jour où il m’était possible de me libérer… Dans ce cas… Elle se débrouillerait… Elle s’arrangerait…

 

 

Elle a passé un temps interminable dans la salle de bains… - Tu vas où comme ça ?… On peut savoir ?… Maquillée, pomponnée, ravissante… - A un vernissage… Avec Natacha… le vernissage d’un ami à elle qui peint des croûtes et se prend terriblement au sérieux… Elle a insisté… J’ai pas pu refuser… Une vraie corvée, je t’assure !…

 

 

Eric a appelé à six heures… - Je l’ai vue… On a passé quatre heures ensemble… Elle est amoureuse… Pour être amoureuse elle est amoureuse… - Et vous avez ?… - Non, j’ai pas voulu précipiter, mais ça devrait pas tarder…

 

 

Une demi-heure après elle était là… - Hou là là !… Quelle journée !… Je suis vannée… Je vais prendre une douche, tiens, ça me détendra…

 

 

Le soir, quand elle m’a cru endormi, elle est allée rédiger un long message enflammé sur lequel je me suis précipité le lendemain en arrivant au bureau… Auquel j’ai aussitôt répondu sur le même ton… Elle m’a supplié toute la matinée… Il fallait qu’on se revoit, le plus vite possible, le plus tôt possible… C’était bien trop loin dimanche…

 

 

Je lui ai envoyé Eric le mardi… - Alors ?… - C’était à deux doigts, vraiment à deux doigts, mais non… Non… Pas encore…

 

 

On ne se verrait plus… Je préférais… Hein ?… Mais pourquoi ?… Parce que... c’était trop difficile pour moi… Je la désirais trop… Je n’en pouvais plus… Oh, mais… Mais ?… Mais moi aussi, Eric… Moi aussi… Si tu savais… Eh bien alors !… Et on a convenu d’un rendez-vous, à l’hôtel, pour le lendemain soir…

 

 

Quand elle a poussé la porte, toute auréolée de désir, c’est moi qu’elle a trouvé dans la chambre…

Par François - Publié dans : regards.croises
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